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(BFM Bourse) – Les autorités chinoises ont décidé de prendre de nouvelles restrictions visant les dépenses des joueurs dans les jeux et les contenus en ligne. Ce qui a plombé les actions des groupes du secteur dont le mastodonte Tencent. A la Bourse de Paris, Ubisoft chute également.
C’est une épée de Damoclès qui plane de façon presque permanente sur certaines entreprises chinoises cotées: le risque politique. Ces dernières années, Pékin a régulièrement mis en œuvre des restrictions parfois virulentes, qui se sont traduites par la chute des actions des secteurs concernés. Cela a par exemple été le cas des grands groupes de tech en 2020 ou des sociétés d’enseignement privé en 2021.
Le jeux vidéo, une industrie qui s’est régulièrement retrouvée dans le viseur des autorités chinoises (les consoles ont été interdites de ventes pendant près de quinze ans, jusqu’en 2015), se retrouve une nouvelle fois ciblé.
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Pékin a édicté ce vendredi un projet de nouvelles règles qui visent, pour simplifier, à éviter que les joueurs en ligne dépensent trop de temps et d’argent. Selon l’Agence France Presse, ces nouvelles mesures concernent notamment l’achat de crédits en cours de session, de façon à enrayer le phénomène de jeu compulsif.
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Ubisoft dans le dur à la Bourse de Paris
A la suite de cette annonce, Tencent a chuté à Hong Kong, perdant 12,3% à la clôture ce vendredi. Le groupe a effacé près de 420 milliards de dollars hongkongais de capitalisation boursière, soit un peu moins de 50 milliards d’euros.
Géant du numérique chinois, Tencent possède de nombreuses activités internet, dont la plus connue est certainement WeChat, une messagerie instantanée hyper-populaire en Chine. Mais le groupe est aussi très présent dans le jeu en ligne, notamment via son portail QQ Games. Il possède également Riot Games, société connue pour le jeu League of Legends. En France, Tencent est actionnaire d’Ubisoft (à hauteur de 9,9% du capital) et s’est allié à la famille fondatrice du groupe, les Guillemot, en formant un concert d’actionnaires.
L’action Ubisoft semble d’ailleurs pâtir aussi, par ricochet, du projet des autorités chinoises. A la Bourse de Paris, le titre de l’éditeur français de jeux vidéo perd 4,9% ce vendredi vers 11h20.
« La réaction du marché paraît exagérée, la Chine représentant une part assez faible des revenus d’Ubisoft, peut-être autour de 5%. Mais il est vrai qu’Ubisoft a des accords avec Tencent pour développer des adaptations de ses franchises sur mobile, ce qui a été le cas l’an dernier avec Assassin’s Creed. Cela crée donc un facteur d’incertitude », explique un analyste. Cet intermédiaire financier estime que les baisses de prix du jeu « Avatar: Frontiers of Pandora », relayées ces derniers jours par la presse spécialisée, peuvent également peser sur le titre ce vendredi. « Cela peut signifier que les ventes ne sont pas fantastiques », suggère-t-il.
Un bouleversement de modèle ?
Outre Tencent et Ubisoft, d’autres groupes ont souffert en Bourse. NetEase Inc, une société chinoise qui développe notamment des jeux sur mobile comme Marvel Super War a plongé de 24,6% à la Bourse de Hong Kong. Le développeur coréen (mais coté à Tokyo) Nexon, qui tire une partie de ses revenus de la Chine, a plongé de 11,9%.
Les nouvelles règles envisagées par Pékin porteront « un coup à l’écrasante majorité des jeux en Chine, à l’exception de ceux qui vendent des copies », a déclaré à Bloomberg Zeng Xiaofeng, vice-président de Niko Partners. « Les entreprises devront revoir leurs modèles de monétisation, y compris la manière dont elles font payer les différentes catégories de joueurs », ajoute-t-il.
« Il est difficile de quantifier l’impact à ce stade, mais le projet de règles soulève des inquiétudes quant aux perspectives de monétisation des sociétés de jeux », explique Daisy Li, gestionnaire de fonds chez EFG Asset Management HK Ltd, également interrogée par l’agence. « Avec ces règles, le comportement des joueurs pourrait changer et le volume d’utilisateurs actifs quotidiens des sociétés pourraient en souffrir », prévient-elle.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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