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Le PDG du groupe pétrolier, Patrick Pouyanné, s’inquiète de voir le gouvernement prolonger en 2024 la taxe sur les superprofits des raffineurs.
« Si l’Etat nous ajoute des taxes, on reconsidérera la mesure ». Dans un entretien accordé à ActuLyon, le patron de Totalenergies, Patrick Pouyanné, a menacé ce vendredi de ne pas prolonger le plafonnement du prix du litre d’essence à 1,99 euro dans les stations du groupe pétrolier.
En cause: la crainte de voir son groupe exposé à de nouvelles taxes alors que le gouvernement n’exclut pas de reconduire la « contribution temporaire de solidarité » des raffineries dans le cadre des discussions sur le projet de loi de finances 2024. Celle-ci consiste à prélever 33% de bénéfices des entreprises pétrolières dès lors qu’ils sont supérieurs de plus de 20% à la moyenne des années 2019-2021.
« Si le gouvernement veut mettre des taxes, je ne sais pas si on prolongera »
À ce stade, seul un amendement visant à prolonger la contribution sur la rente inframarginale qui concerne les producteurs d’électricité a été déposé. Mais dans un contexte de hausse des prix à la pompe, Bruno Le Maire s’est dit prêt à reconduire également la taxe sur les superprofits pétroliers en 2024: « Nous avons une interrogation sur le montant des marges de raffinage. (…) Nous prendrons toutes les décisions nécessaires pour éviter qu’il y ait des profits excessifs », a déclaré le ministre de l’Economie sur France info mi-septembre.
« On avait mis dans le budget 2023 une contribution de solidarité du secteur. On l’a déjà fait. On est capable de le faire (…) Nous n’excluons aucune réponse, celle-ci peut en faire partie », avait également indiqué le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave.
Censé s’arrêter fin 2023, le plafonnement du prix des carburants à 1,99 euro le litre a été prolongé pour 2024, a annoncé Totalénergies il y a quelques semaines. « Mais si (le gouvernement) veut aussi mettre des taxes sur le raffinage, je ne sais pas si on le prolongera », a prévenu Patrick Pouyanné ce vendredi.
« Notre mesure est efficace »
« Nous avons fait le choix de protéger les Français et ça marche puisque 2500 stations sont concernées par le 1,99 euro. On le fait comment? Pas parce que nous gagnions de l’argent sur le raffinage. On le fait parce que TotalEnergies a son siège en France et qu’on a décidé au niveau de la compagnie de protéger les Français parce qu’on a un attachement au pays. On ne le fait pas dans tous les pays », a rappelé le dirigeant.
Et de se dire « convaincu que la bonne méthode c’est que Total fasse profiter directement le consommateur des efforts que nous faisons plutôt que de passer par des taxes. Notre mesure est efficace, voilà ce que je vois dans les sondages ».
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