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(BFM Bourse) – Le spécialiste isérois de l’importation et la vente en gros d’articles de robinetterie affiche des perspectives plus que prudentes à l’issue d’un troisième trimestre marqué par une baisse organique de son activité. Thermador se prépare à affronter une année 2024 « particulièrement difficile »
L’atterrissage de l’activité se confirme pour Thermador Groupe, ce qui augure une année 2024 compliquée pour le groupe isérois. Le spécialiste de l’équipement des fluides du bâtiment reflue de plus de 10,4% à 64,5 euros vers 11h45 – soit à un plus bas d’un an- après la publication d’un chiffre d’affaires du troisième trimestre en repli.
La société a indiqué le repli de son activité, déjà amorcé au deuxième trimestre 2023 (-2% en données organiques), s’est confirmé cet été avec une baisse du chiffre d’affaires de 6,4% à périmètre constant.
Thermador Groupe avait déjà cédé 5,7% jeudi soir, les investisseurs avaient peut-être anticipé cette publication terne. Avec le repli de ce vendredi, le recul de l’action depuis le début de l’année passe à plus de 23%.
Une conjoncture économique difficile
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Depuis le mois de mars, la société constate un net ralentissement de la demande en raison de la baisse des nouvelles mises en chantier, ce qui pèse tout particulièrement sur l’activité de ses filiales PBtub et Thermacome (surfaces chauffantes-rafraîchissantes et systèmes de canalisation) qui commercialisent des matériels destinés quasi exclusivement à ce marché.
En outre, la performance de Thermador – la doyenne de ses filiales, qui a donné le nom au groupe – a été entravée au deuxième trimestre par le blocage du dispositif MaprimeRenov’ en raison des longs délais de paiements de l’Agence national de l’habitat (ANAH).
« Le mécanisme de financement MaPrimeRénov’ semble grippé. Nous tenons cette information de certains de nos clients mandataires qui éprouvent les plus grandes difficultés à obtenir les financements par l’ANAH, organisme chargé par l’État de contrôler la régularité des travaux engagés et de libérer les fonds », avait indiqué Thermador en juillet dernier.
Ce blocage semble ponctuel mais a encore pesé sur l’activité de Thermador, cet été. « Bien que les délais de règlement des montants d’investissement éligibles au dispositif MaPrimeRénov’ semblent se raccourcir pour certains acteurs jugés vertueux, nos clients engagés dans la vente de matériels pour la rénovation énergétique des bâtiments ont globalement baissé leurs niveaux de commande auprès de notre filiale Thermador », a souligné le groupe. En conséquence, les marchés des chauffe-eaux solaires et pompes à chaleur air-eau « subissent un très fort ralentissement ».
La société éprouve aussi des difficultés à répercuter les hausses de prix à ses clients. « La moyenne sur neuf mois glissants des hausses de prix répercutées à nos clients s’élève à 7,2% alors que nous l’avions estimée à 8,2% à la fin du mois de juin », précise la société qui anticipe une hausse de prix de 6 % sur l’ensemble de l’année 2023, bien moins que l’augmentation de 10,8 % de ses tarifs passée en 2022.
Aucune remise en cause du dividende
Et pour la suite, les perspectives sont peu engageantes. La société iséroise prévoit une baisse de l’activité à périmètre constant au quatrième trimestre. Surtout, Thermador anticipe une année 2024 « particulièrement difficile ». « Nous avons déjà traversé ce type de période et restons sereins dans notre capacité à en sortir renforcés », tient à rassurer le groupe isérois.
Malgré ces vents contraires, Thermador Groupe n’entend pas remettre sa politique de retour aux actionnaires. La société est bien connue des habitués de la Bourse de Paris puisqu’elle fait partie du cercle fermé des « dividend aristocrats ». Autrement dit, des actions n’ayant jamais baissé leur dividende au cours des 25 derniers exercices. C’est le cas en l’occurrence de Thermador depuis son introduction en Bourse en 1987.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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