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(BFM Bourse) – Le groupe de technologies et de défense a publié des résultats en nette progression sur l’ensemble de ses indicateurs financiers au premier semestre et a relevé sa perspective de croissance pour l’exercice en cours. Mais la cible de chiffre d’affaires a été révisée à la baisse en valeur en raison d’effets de changes et le marché prend ses bénéfices sur le titre.
C’est la dure loi du marché. En pleine saison des résultats, une publication conforme aux attentes voire même un peu au-dessus peut être sanctionnée en Bourse si elle ne contient pas de surprise notable. Thales en fait la difficile expérience ce vendredi. Le groupe de technologies et de défense a pourtant livré une copie très acceptable sur les six premiers mois de l’année.
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Les prises de commandes ont chuté de 23% en données comparables, à 8,56 milliards d’euros mais cette baisse n’a rien d’inquiétante et s’explique par l’excellent premier semestre 2022, au cours duquel le groupe avait notamment enregistré les commandes liées au contrat Rafale de 80 avions pour les Emirats arabes unis. Rappelons que si Dassault Aviation conçoit l’avion de chasse, les équipements électroniques de Thales représentent 20% à 25% de la valeur de l’appareil.
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Reprise de l’aéronautique civile
La croissance est d’ailleurs au rendez-vous avec une progression en données comparables des revenus de 7,7% sur le semestre dont 6,3% au deuxième trimestre. Le chiffre d’affaires du premier semestre s’élève ainsi à 8,716 milliards d’euros alors que les analystes attendaient en moyenne 8,64 milliards d’euros, selon un consensus mis en ligne par la société.
« La progression du chiffre d’affaires bénéficie notamment d’une performance solide de l’avionique (les équipements électroniques à bord de l’avion, comme par exemple les systèmes permettant de visionner des films et des séries) tirée par la reprise continue des activités d’aéronautique civile, fortement affectées par la crise sanitaire, et d’une dynamique soutenue dans le secteur opérationnel identité & sécurité numériques », a souligné la société.
Le résultat opérationnel s’inscrit en hausse de 13,1% en données comparables, à 993 millions d’euros, là encore supérieur au chiffre attendu par les analystes (980 millions) tandis que la marge correspondante s’établit à 11,4% en progression de 60 points de base sur un an, soit 0,6 point. Le résultat net progresse de 15% à 649 millions d’euros et le résultat net ajusté, privilégié par le groupe, augmente de 13% à 819 millions d’euros, soit 7% de plus que les 764 millions d’euros du consensus.
Objectif de croissance relevé mais…
Quant à la génération de trésorerie opérationnelle, elle reste dans le vert à 99 millions d’euros contre 820 millions d’euros au premier semestre 2022. « Sur le premier semestre 2023, le groupe a enregistré un accroissement de son besoin en fonds de roulement du fait de l’augmentation des stocks. Ceci s’explique par la hausse significative de l’activité, l’effet de l’inflation et enfin la constitution de stocks sur des produits pour lesquels le groupe cherche à augmenter sa résilience », explique Thales. Les analystes avaient bien anticipé ces éléments puisqu’ils tablaient en moyenne sur un free cash-flow opérationnel assez proche, de 85 millions d’euros.
A la lueur de ce bon atterrissage sur le premier semestre, Thales a resserré vers le haut sa fourchette de prévision de croissance annuelle en données comparables, tablant sur une progression comprise entre 5% et 7% contre 4% à 7% précédemment. La marge opérationnelle est, elle, toujours attendue entre 11,5% et 11,8%, après 11% en 2022.
Le grain de sable dans la mécanique bien huilée à chercher du côté de la prévision de chiffre d’affaires en valeur et plus exactement en euros. Thales retient une cible de 17,9 milliards d’euros à 18,2 milliards d’euros, contre 18 à 18,5 milliards d’euros auparavant. La faute non pas à l’opérationnel de la société mais à des évolutions de changes défavorables.
Ce qui induit ainsi mécaniquement une prévision de résultat opérationnel plus faible en valeur puisque la projection de marge est inchangée (entre 2,06 milliards et 2,15 milliards d’euros contre 2,07 milliards à 2,18 milliards d’euros précédemment).
Cet impact sur les changes « est plus fort qu’initialement anticipé » et conduit les anticipations du consensus pour 2023 à se situer sur le haut de la fourchette de prévision du groupe tant pour les revenus (18,3 milliards d’euros) que pour le résultat opérationnel (2,14 milliards), remarque Jefferies. La banque s’attendait, dans une note publiée avant l’ouverture de la Bourse, à une réaction « légèrement négative » de la part du marché.
Prises de bénéfices
Or les investisseurs sanctionnent assez fortement la publication, quand bien même Thales a battu les attentes sur tous les indicateurs possibles. Le titre perd ainsi 3,9% à 134,75 euros vers 15h10.
« Les résultats sont plutôt positifs dans l’ensemble, le marché effectue peut-être des prises de bénéfices dues à l’absence de grande surprise positive », souligne un analyste parisien.
« L’action avait progressé en amont de la publication (Thales avait notamment pris 3% puis 1% à la suite de l’annonce de l’acquisition de la société Cobham Aerospace Communications, NDLR) et il aurait probablement fallu un relèvement massif des perspectives pour éviter que le titre recule, donc il y a des prises de profits », corrobore un intermédiaire financier.
« Rappelons qu’en période de marchés haussiers, les titres en progression comme Thales baissent fortement et montent doucement alors que c’est l’inverse en période de marchés baissiers », complète-t-il.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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