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Publié le 16 déc. 2023 à 7:30Mis à jour le 16 déc. 2023 à 21:59
Cette fois, la Renfe espagnole déclare officiellement la guerre à la SNCF, son ex-partenaire de l’ancien monde ferroviaire. Après avoir lancé depuis la mi-juillet deux lignes internationales, Marseille-Madrid et Lyon-Bercelone, en concurrence déjà avec la SNCF, le transporteur a abattu son programme pour l’an prochain par voie de communiqué : « étendre ses opérations à Paris et quadrupler ses services en France d’ici 2024 ».
Le gros morceau du projet : l’axe domestique Paris-Lyon-Marseille, le coeur du système de la grande vitesse à la française. Concrètement, la Renfe va aligner courant 2024 un total de 16 TGV directs quotidiens (ou 8 aller-retours) à destination des clients français ou espagnols, contre seulement quatre trains par jour pour l’instant. Et proposer ainsi 17 destinations, de part et d’autre des Pyrénées.
Cinq Paris-Lyon par jour
Selon nos informations, il s’agit surtout d’exploiter dans quelques mois 5 allers-retours quotidiens sur Paris-Lyon, dont deux en prolongation sur Lyon-Marseille. Le tout avec des trains de nouvelle génération et grande capacité, des Talgo de plus de 500 sièges chacun. Ce qui augure d’une belle guerre des tarifs dans le sillon rhodanien, sachant que Trenitalia est lui aussi monté récemment à 5 fréquences quotidiennes sur Paris-Lyon, en raison de la fermeture prolongée de la ligne vers Milan.
La Renfe a déjà manifesté son intention de débarquer à la Gare de Lyon avant les JO de 2024, « pour transporter les athlètes espagnols à Paris ». Mais son communiqué de vendredi ne mentionne aucune date précise de démarrage, et pour cause : le calendrier commercial n’est pas entièrement à sa main.
Vérifications techniques
Comme le transporteur public va aligner pour l’occasion un matériel entièrement neuf (des trains Talgo à plancher bas également prévus sur le réseau domestique ibérique), en plus des vieux TGV Alstom commercialisés depuis cet été, les responsables ferroviaires sont en pleins « shuntage », selon des sources professionnelles. Des essais sont menés sur des sites dédiés, pour bien s’assurer que le nouveau matériel roulant sera reconnu par tous les systèmes de signalisation, tout au long du parcours.
Techniquement, la Renfe a déjà en portefeuille les nouveaux sillons horaires lui permettant de rallier Paris à Marseille, mais doit attendre les feux verts officiels avant de pouvoir accueillir du public sur ces trains rapides. Dès qu’il pourra, le transporteur répondra ainsi à la SNCF , qui s’est déjà lancée avec succès sur des liaisons domestiques low cost en Espagne. La même SNCF qui attend avec impatience la fin des essais en cours de son propre TGV-M, qui sera aligné sur les lignes Paris-Méditerranée en 2025.
2,7 millions de sièges annuels
Si tout se passe comme prévu, l’opérateur madrilène pourra proposer un total de 2,7 millions de sièges sur le marché français, en année pleine. Pour l’instant, il se satisfait des premiers résultats de ses deux lignes franco-espagnoles, annonçant un taux de remplissage moyen de 80 % et plus de 250.000 passagers transportés en cinq mois, y compris sur des parcours intérieurs comme Avignon-Perpignan.
Mais il ne donne aucune indication de la rentabilité des opérations, après avoir multiplié les tarifs promotionnels depuis l’été pour faire connaître ses nouveaux services, sans se prétendre « low cost » pour autant.
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