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(BFM Bourse) – Le plongeon de Tesla se poursuit ces dernières semaines, et les analystes se montrent dans l’ensemble dubitatif sur une reprise de l’action de la société.
On ne sait pas qui fait vraiment foi pour décider si les « Sept magnifiques » de Wall Street (Apple, Microsoft, Nvidia, Amazon, Meta, Alphabet et Tesla) méritent d’être ramenés à six, cinq ou quatre. Mais dans un éditorial paru ce jeudi, Bloomberg estime qu’il ne faut désormais plus en compter que six.
La faute à Tesla qui plonge de 34,8% sur l’ensemble de 2024, effaçant plus de 270 milliards de dollars de capitalisation boursière depuis le 1er janvier. Le spécialiste des véhicules électriques a perdu 4,5% mercredi à Wall Street, recule encore de 4,4% ce jeudi vers 17h15, et est tombé au 15e rang de plus importantes capitalisations au monde, doublé ces derniers jours par Novo Nordisk, Visa, Broadcom, et JP Morgan.
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Le plongeon de la société dirigée et co-fondée par Elon Musk s’explique par une multitude d’éléments. Tesla subit la concurrence intense des acteurs chinois, BYD en tête, en particulier en Chine, ce qui l’a amené à réduire à de multiples reprises ses prix. Au denier trimestre de 2024, BYD est d’ailleurs devenu le premier constructeur de véhicules électriques au monde, devant le groupe californien.
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Un premier trimestre sous les attentes ?
Plus largement, le plongeon de l’action Tesla illustre le récent désamour du marché pour le véhicule électrique. Les investisseurs sont désormais échaudés par les marges plus faibles dans cette technologie que dans le thermique, mais aussi par le ralentissement de sa croissance, causée par la baisse ou la suppression des subventions qui rendent le véhicule électrique moins abordable pour les ménages.
Tesla a lui-même acté ce ralentissement, en admettant qu’en 2024 son taux de croissance pourrait être sensiblement inférieur à celui de 2023 (38% pour les livraisons). Auparavant, le groupe comptait augmenter ses ventes de 50% par an…
Plus récemment, l’action du groupe a pâti de la faiblesse de ses livraisons en Chine sur le mois de février ainsi que de la suspension de la production de son site proche de Berlin à la suite d’un incendie criminel.
Si la chute du titre Tesla interroge, les analystes ne perçoivent pas un point d’entrée sur l’action, bien au contraire. Depuis quelques jours, nombre de bureaux d’études ont sabré leurs objectifs de cours sur le constructeur automobile.
Deutsche Bank, pourtant à l’achat sur le titre, est passé de 250 dollars à 218 dollars, lundi. La banque allemande a prévenu que le groupe automobile électrique décevrait probablement les attentes du consensus au premier trimestre. Cité par investing.com, l’établissement n’anticipe que 427.000 livraisons sur les trois premiers mois, ce qui marquerait une progression d’à peine 1% par rapport à la même période de 2023.
La banque redoute que les marges du groupe se retrouvent sous pression, en raison des tensions sur les prix et les volumes, Deutsche Bank ne tablant que sur 1,96 million de véhicules livrés en 2024 contre un consensus à 2,1 millions.
Morgan Stanley, pourtant elle aussi positive sur l’action, a aussi abaissé sa cible à 320 dollars contre 345 dollars, la semaine dernière. Selon Yahoo Finance, son analyste, Adam Jonas, estime que s’il y a bien un moment où Tesla pourrait accuser une perte opérationnelle dans son activité automobile, c’est cette année.
Une longue liste de craintes pour UBS
Wells Fargo a de son côté abaissé son conseil mercredi à « sous-pondérer » et sa cible de 200 dollars à 120 dollars, ce qui implique une baisse de l’action d’environ 27% par rapport au cours actuel. La banque américaine s’inquiète de l’affaiblissement de l’impact des réductions de prix du constructeur sur la demande de ses véhicules électriques, indique Reuters.
UBS a rejoint la liste ce jeudi. La banque suisse a abaissé son objectif de cours à 165 dollars contre 225 dollars auparavant, tout en restant à « neutre ». Elle aussi table sur des livraisons de Tesla inférieures aux attente pour le premier trimestre, à 432.000 unités, contre un consensus à 477.000, tout comme pour l’ensemble de 2024 (1,96 millions contre 2,06 millions pour le consensus).
La banque a également revu à la baisse ses prévisions pour 2025, 2026 et 2027, à respectivement 2,2 millions, 3 millions et 3,9 millions d’unités contre 2,6 millions, 3,2 millions et 4 millions précédemment.
Cette révision est due au ralentissement de la demande dans les pays occidentaux, une concurrence intense en Chine et un apport limité aux volumes de la Model 2 en 2025, la future auto électrique d’entrée de gamme du groupe, avec un prix évoqué à 25.000 dollars.
La banque suisse énumère une liste assez longue d’inquiétudes sur Tesla. Outre la perte de vitesse de la demande de véhicules électriques et la concurrence en Chine, elle souligne que l’accélération des volumes dépendra de la Model 2 qui risque d’arriver tardivement sur le marché chinois. « La Model 2 pourrait bien réussir en Europe, mais le paysage des véhicules électriques abordables pourrait être plus compétitif que lorsque la Model 3 est arrivée dans la région », ajoute UBS.
Selon l’établissement, la croissance des marges serait, elle, dépendante de son système d’aide à la conduite avancée FSD (full self-driving), un logiciel vendu par le groupe. Or « pour l’instant, il s’agit essentiellement d’un produit américain » et « nous pensons que Tesla pourrait être amenée à réduire les prix du FSD pour atteindre des taux de pénétration plus élevés, en particulier pour l’adoption du modèle 2, dont le prix est plus bas », souligne UBS.
La banque suisse redoute aussi qu’Elon Musk développe ses technologies d’intelligence artificielle et de robotique en dehors de Tesla, menace que le dirigeant a fait planer à demi-mot. Le milliardaire avait déclaré mi-janvier qu’il n’était pas « à l’aise avec l’idée de faire de Tesla un leader de l’intelligence artificielle (IA) et de la robotique sans avoir environ 25% des droits de vote » de l’entreprise (il a actuellement 13% du capital).
Wedbush toujours optimiste
Au global, selon les données de Bloomberg, 34% des analystes couvrant Tesla recommandent d’acheter l’action contre plus de 60% au début de 2023.
Parmi les plus positifs d’entre eux figurent Dan Ives, analyste chez Wedbush et grand optimiste devant l’éternel sur la tech américaine. « Nous pensons que l’histoire de Tesla est aussi négative que celle des dernières années, Musk et Tesla étant attaqués par les investisseurs baissiers de toutes parts » a-t-il écrit dans une note mercredi.
« Cela dit, nous pensons que le rapport risque/rendement est extrêmement attrayant à ces niveaux, avec l’histoire de l’IA et du FSD qui font des progrès majeurs chez Tesla et, à notre avis, représentent une valorisation qui pourrait dépasser 1.000 milliards de dollars au fur et à mesure que le prochain chapitre de l’histoire de la croissance de Tesla se déroulera sur le terrain », ajoute Dan Ives.
L’analyste estime que des livraisons de véhicules pour le groupe allant de 2,1 millions à 2,2 millions d’unités en 2024 sont toujours à la portée de Tesla, quand bien même elles ne s’élèveraient qu’à 430.000 au premier trimestre.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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