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Le président russe a, tout comme l’ancien président français, fait part de son inquiétude quant à l’augmentation de la population africaine, conjuguée au déclin de celle européenne.
Un soutien embarassant. Deux semaines après une longue interview accordée par Nicolas Sarkozy au Figaro, dans laquelle l’ancien président de la République évoquait la population mondiale dans les décennies à venir, Vladimir Poutine, le président russe, s’est dit en parfait accord avec les propos de l’ancien locataire de l’Élysée.
Pour rappel, dans le quotidien français, Nicolas Sarkozy avait estimé que d’ici 2050, la population du continent africain doublerait, avec une moitié d’habitants qui aura moins de 20 ans. En parallèle, il a évoqué la population européenne en déclin et mis en garde contre les vagues migratoires.
« Je suis largement d’accord avec lui. Il dit que, d’ici 2050, l’Afrique comptera déjà 2,5 milliards d’habitants et l’Europe seulement 450 ou 430 millions. Et qu’en est-il de l’Asie? La Chine compte un milliard et demi d’habitants, l’Inde en compte un milliard et demi, l’Indonésie en compte déjà 300 millions », a dit l’homme fort du Kremlin, interrogé lors d’une rencontre avec des adolescents à l’occasion de la rentrée des classes russe.
Les propos ont été traduits et repris par le média Sputnik, une agence de presse entièrement financée par l’État russe.
Critiques et accusations
Cette sortie du président russe intervient quelques jours seulement après les propos tenus par Nicolas Sarkozy au cours du 20H de TF1, au cours duquel il est revenu sur les propos qu’il tient au sujet de la guerre en Ukraine dans son nouvel ouvrage, Le Temps des combats. « Comment on aide l’Ukraine? Je dis qu’il faut discuter » avec la Russie, avait-il écrit.
« Il y a deux façons de gagner une guerre. Soit vous anéantissez l’adversaire, soit vous discutez avec lui et vous trouvez un compromis », s’est alors défendu l’ancien chef d’État.
Dans l’entretien au Figaro évoqué par Vladimir Poutine, Nicolas Sarkozy avait également donné son avis sur le conflit en cours en Ukraine. Selon lui, l’Ukraine, pourtant envahie par la Russie, doit « rester neutre », et ne rejoindre ni l’OTAN ni l’Union européenne. « L’Ukraine est un trait d’union entre l’ouest et l’est, il faut qu’elle le reste », a-t-il martelé.
Cette opinion a valu à l’ancien président l’ire de nombreuses personnalités politiques qui l’ont accusé d’être pro russe. Parmi eux, l’ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin qui a regretté « qu’un ancien président de la République prenne une position diamétralement opposée à la position officielle de son pays. »
« Oui, je l’ai dit », a rajouté ce dernier, interrogé sur le fait que l’ancien président puisse être « pro-russe. »
Les propos de Vladimir Poutine arrivent également quelques jours après la mort du chef de la milice paramilitaire Wagner, Evgueni Prigojine, qui ces dernières années avait tenté, par plusieurs moyens, dont la désinformation, d’étendre l’influence russe en Afrique, parfois à l’encontre des intérêts de la France.
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