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Après Vinci et Nexity, Bouygues annonce à son tour une réduction de ses effectifs en France. Et les grands groupes ne sont pas les seuls à souffrir de la crise du logement. En 2023, plus de 10.000 entrepreneurs du bâtiment se sont retrouvés au chômage.
Bouygues va sévèrement tailler dans ses effectifs en France. C’est le troisième grand groupe du secteur du bâtiment à annoncer des suppressions d’emplois. C’est également le seul à s’être montré aussi précis dans l’objectif à atteindre, ni Vinci ni Nexity, n’ayant donné de détails chiffrés, lors de l’annonce de leurs propres plans de réduction des effectifs. Le plan de départ volontaire et le PSE annoncés se traduiront par 225 suppressions d’emplois, soit une réduction de près d’un quart des effectifs.
Il n’y a pas que les grands promoteurs qui suppriment des emplois. On ne compte plus les petites entreprises mises en difficultés par cette crise du logement. Un chiffre permet à lui seul de prendre la mesure de l’ampleur de cette saignée. En 2023, 10.219 entrepreneurs du bâtiment se sont retrouvés au chômage, soit 40% de plus que l’année précédente.
La faute à l’envolée des taux
Et ce n’est sans doute pas fini. A l’automne dernier, la Fédération française du bâtiment estimait que d’ici 2025, les effectifs des entreprises du secteur – des plus petites aux plus grandes- auront été réduits de plus de 10%. 150.000 emplois devraient alors avoir été supprimés.
La cause de cette crise est connue. La remontée des taux d’intérêt a mécaniquement réduit la demande. Parce que des taux qui croissent de mois en mois, cela signifie des niveaux de mensualités toujours plus élevées. Et donc une part croissante de ménages dont les revenus étaient devenus insuffisants pour décrocher un crédit. De très nombreux Français n’ont pas eu d’autres choix que de renoncer à acheter, aussi bien dans l’ancien que dans le neuf.
Quand on additionne tous les programmes immobiliers des promoteurs et la construction de maisons individuelles, un constat s’impose: on ne peut plus parler de baisse mais de dégringolade des ventes dans le neuf. On est passé de plus 100.000 en 2022 à moins de 70.000, l’année dernière. Sur deux ans, les ventes de logements neufs ont ainsi chuté de quasiment 40%.
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