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L’organisation craint « un renchérissement du coût du travail accentuant encore notre écart par rapport à l’Allemagne » et un risque sur « les activités les plus touchées par la concurrence internationale ».
Le Medef s’est inquiété vendredi d’un possible « choc négatif de compétitivité », après l’adoption en commission d’un amendement au budget de la Sécurité sociale supprimant les exonérations de cotisations familiales sur les salaires compris entre 2,5 et 3,5 Smic. « Supprimer ces allègements se traduirait immanquablement par un choc négatif de compétitivité pour les entreprises françaises » et serait « contradictoire avec la volonté de réindustrialiser notre économie et de la positionner sur des services à forte valeur ajoutée », estime le Mouvement des entreprises de France dans un communiqué.
L’amendement adopté jeudi, porté par le député Renaissance Marc Ferracci, supprime, sur les salaires compris entre 2,5 et 3,5 Smic, les exonérations de cotisations patronales, dites « bandeau famille », une réduction de 1,8 point de cotisations familiales. Il prévoit de consacrer les 1,6 milliard d’euros que rapporterait cette mesure à des exonérations sur les salaires compris entre 1 et 1,64 Smic, pour « créer plusieurs dizaines de milliers d’emplois, notamment dans l’industrie », et sans effet sur la compétitivité selon lui.
Bruno Le Maire défend les allègements de charges
Le Medef soutient au contraire que « l’objectif initial du ‘bandeau famille’ était bien de créer un choc de compétitivité », avec les entreprises étrangères, « du fait d’un coût du travail plus élevé en France ». Ces allégements, selon le premier syndicat patronal, « ont contribué à enrayer la fuite de nos jeunes ingénieurs sortis des grandes écoles, passés de 18,1% en 2013 à quitter la France dès l’obtention de leur diplôme à 13,8 % en 2019 ».
Le Medef craint « un renchérissement du coût du travail accentuant encore notre écart par rapport à l’Allemagne » et un risque sur « les activités les plus touchées par la concurrence internationale ». Il souligne que le 1,6 milliard est consacré aujourd’hui « à l’investissement, à la rémunération, à la formation comme à la montée en compétences et à l’attractivité des talents ». Toutefois, l’adoption de l’amendement Ferracci en commission ne garantit pas qu’il figurera dans le budget de la Sécu.
« Les allègements de charges ça marche, on a créé deux millions d’emplois grâce à cela » depuis 2017, avait déclaré mardi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire sur BFM Business.
Il semblait incliner pour une solution intermédiaire, passant par la fixation d’un salaire maximal au-delà duquel il n’y aurait plus d’allègement, plutôt que par des multiples d’un Smic régulièrement réévalué: « C’est une option pour éviter qu’il y ait une envolée du coût pour l’État », avait-il dit.
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