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(BFM Bourse) – La banque américaine estime que les ventes de véhicules électriques devraient continuer de croître fortement l’an prochain, alors que les volumes plus globaux devraient connaître une faible croissance. L’établissement recommande cinq actions dont deux cotées à la Bourse de Paris.
Que réserve l’année 2024 pour le secteur automobile en Bourse? Dans une étude approfondie publiée la semaine dernière, Bank of America a tenté de répondre à cette question.
La banque américaine voit un tassement des volumes l’an prochain. Après une progression de 9% des ventes de véhicules légers (hors utilitaires donc) en 2023, elle anticipe une croissance de 1,7% en 2024, avec une progression plus forte en Amérique du Nord (+4%) qu’en Europe (0%), en raison notamment d’un contexte macroéconomique plus favorable.
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« Les carnets de commandes auront probablement été ramenés à des niveaux normaux d’ici la fin de l’année 2023 », considère-t-elle par ailleurs. Autres points importants à surveiller: le cycle de lancement de nouveaux modèles, qui devrait s’accélérer en 2024, avec une année dense pour BMW et Renault, tandis qu’en 2025 ce sera le tour de Stellantis et Volkswagen, explique la banque.
« De bons lancements de modèles peuvent aider à gagner des parts de marché et à maintenir les prix à un niveau élevé », souligne-t-elle. Au niveau de la rentabilité, la banque prévoit un repli de 70 points de base (0,7%) de la marge opérationnelle, en moyenne, pour l’ensemble des constructeurs européens, avec des prix plus faibles en partie compensés par de moindres coûts.
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Forte croissance dans l’électrique
Au sujet des ventes de véhicules électriques, Bank of America table sur une croissance de 27% en 2024, soit 2,7 millions d’unités supplémentaires. Pour l’Europe, elle anticipe une progression de 23% l’an prochain, ce qui représente 470.000 véhicules en plus.
Les véhicules électriques représenteraient 19% du total des ventes, soit moins que les 20% attendus par l’association européenne des constructeurs. Bank of America prévient ainsi que les ventes européennes risquent de « décevoir » dans l’électrique. Au niveau des constructeurs, Stellantis connaîtrait la plus forte progression de ses ventes dans l’électrique (+68% au niveau mondial), grâce notamment à la 3008 électrique, qui doit être disponible au début de l’année, ou encore la Citroën C3 électrique. Suivent d’après les projections de la banque, Renault (+57%), qui lancera notamment l’an prochain la R5 électrique en 2024, puis Volkswagen (+47%).
Pour les équipementiers et les fabricants de pneumatiques, Bank of America attend une année compliquée sur le plan des volumes, avec une production automobile mondiale stable (-0,2%).
Toutefois, la banque se montre plus optimiste sur les marges, anticipant une amélioration moyenne de 110 points de base, avec des coûts des matières premières, de logistique, et d’énergie qui devraient baisser et donc constituer un vent favorable, ce pour la première fois depuis 2020. Des calendriers de production plus stables (avec donc la fin des « stop and go ») devraient aussi aider les équipementiers, juge Bank of America.
Maintenant que le cadre est posé, quelles valeurs peuvent se distinguer dans cet environnement mi-figue mi-raisin, selon Bank of America? L’établissement en cite cinq.
Volkswagen et Stellantis chez les constructeurs
Coté constructeurs, l’établissement cite deux groupes: Stellantis et Volkswagen.
Pour le groupe issu de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler, Bank of America juge que la société possède des leviers pour compenser les impacts négatifs dus à un environnement de prix moins élevés et à mix de ventes moins favorables.
L’entreprise franco-italo-américaine s’apprête à lancer plusieurs véhicules qui devraient porter la contribution des nouveaux modèles à 11% du total des volumes en 2024, après 7,8% en 2023, et avant d’atteindre 17% en 2025, selon la banque américaine. Outre la Peugeot 3008 électrique, le groupe va lancer un nouvelle génération de Dodge Charge, le Ram 1500 REEV, ainsi que 12 véhicules utilitaires.
Autre atout dans la manche de Stellantis: son travail sur les coûts, le groupe étant connu pour sa discipline de fer dans la matière. Bank of America table sur un impact positif de 1,5 milliard d’euros lié à l’augmentation des synergies tirées de la fusion PSA-Fiat Chrysler. Ce qui sera rendu possible grâce à la montée en puissance de la plateforme (une structure commune pour le bas des véhicules de plusieurs marques) « STLA Medium », et à davantage de réduction de coût sur les approvisionnements. « Nous pensons que le consensus sous-estime le potentiel de bonnes surprises dues à (l’amélioration de) la base de coûts et aux synergies de Stellantis », fait valoir le bureau d’études.
Par ailleurs, Bank of America apprécie la faible exposition à la Chine du groupe, et celle « limitée » aux services financiers, deux marchés compliqués, selon elle (pressions sur les prix en Chine, marché des services financiers en phase de correction). De plus, la valorisation de Stellantis s’avère « peu exigeante », estime la banque qui table sur une marge opérationnelle courante de 13,2% pour la société en 2024 après 13,7% en 2023, ce qui s’avère très nettement au-dessus du consensus (11,6% en 2024).
Pour Volkswagen, Bank of America reconnaît que le groupe allemand devrait connaître une année 2024 de transition, avec une baisse des volumes de 3,7% et des pertes de marché en Chine. Mais l’établissement appelle à voir plus loin avec des objectifs de moyen-terme séduisants de la part du groupe allemand, à savoir une croissance annuelle moyenne de 5% à 7% entre 2022 et 2027, et une marge opérationnelle située entre 8% et 10% en 2027. Or le groupe ne reçoit pour l’heure aucun crédit de la part du marché pour ces objectifs, pointe l’établissement, alors que ses opportunités « sont importantes ».
Par ailleurs, l’établissement s’attend à ce que le groupe allemand lance un plan d’économies le mois prochain pour la marque Volkswagen, alors que la société compte réduire les coûts de cette même marque de 10 milliards d’euros d’ici à 2026. « Nous pensons qu’il est facile de réduire les coûts chez Volkswagen Allemagne et que le consensus ne donne pas à l’entreprise le bénéfice du doute en ce moment », appuie Bank of America. Ce qui devrait porter les comptes du groupe allemand. « Volkswagen est l’un des rares constructeurs automobiles en Europe dont les bénéfices devraient augmenter et non diminuer au cours des deux ou trois prochaines années », anticipe Bank of America.
Forvia a du potentiel
Du côté des équipementiers, Bank of America préfère Forvia, le nouveau nom du français Faurecia depuis qu’il a racheté l’allemand Hella. L’établissement s’attend à ce que la société bénéficie de l’extraction des synergies de coûts liées au rapprochement avec Hella, de l’absence de répétition des problèmes de production que le groupe a connu sur son site du Michigan ainsi que de moindres coûts des matières premières. De plus, la banque apprécie l’exposition de la société à des acteurs gagnants de l’électrique, tels que Tesla et le chinois BYD.
Bank of America a également choisi l’allemand Continental et est d’ailleurs passé de « neutre » à « acheter » sur la valeur après sa journée dédiée aux investisseurs du 4 décembre.
L’équipementier allemand met en place des mesures de restructuration qui devraient redresser sa marge opérationnelle ajustée de l’automobile, la faisant passer de 2% à plus de 6% en 2026, anticipe Bank of America. Cette trajectoire de rétablissement de la rentabilité est sous-estimée par le marché, selon la banque américaine.
Cette dernière s’attend également à ce que Continental parvienne à effectuer avec succès des cessions d’actifs dans les deux-trois prochaines années, notamment la vente de son unité automobile au sein de sa division de produits avancés ContiTech. Cette opération pourrait ajouter jusqu’à 35 euros de valeur par action (qui cote actuellement à 76 euros), selon Bank of America.
Dernière action qui pourrait se distinguer selon la banque: le fabricant de pneus italien Pirelli. « La dynamique actuelle du marché des pneus nous laisse penser que Pirelli est le mieux placé parmi les fabricants de pneus pour accroître ses bénéfices en 2024 », juge Bank of America.
L’établissement estime que le groupe transalpin a démontré en 2023 un « pricing power de première classe et davantage de résilience des volumes dans les segments à plus fortes valeurs ». La banque s’attend à ce que son résultat opérationnel progresse de 9% en 2024, portant la marge correspondante à 16,1% après 15,3% en 2023.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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