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L’entreprise américaine espère qu’un troisième vol de sa fusée Starship pourra avoir lieu le 14 mars prochain.
Le troisième vol test de Starship, la plus grande et la plus puissante fusée du monde, pourrait avoir lieu le 14 mars, a annoncé ce mercredi 6 mars SpaceX, qui doit encore obtenir l’autorisation du régulateur aérien américain.
Il est toutefois « probable » que le calendrier change, a prévenu l’entreprise spatiale du milliardaire Elon Musk.
Objectif Artémis 3 en 2026
Les deux précédents tests de cette immense fusée de 120 mètres de haut, dont les décollages ont lieu depuis la base de SpaceX à Boca Chica au Texas, se sont soldés par des explosions.
La fusée est composée de deux étages: l’étage de propulsion Super Heavy, et au-dessus le vaisseau Starship, qui donne par extension son nom à la fusée entière.
Le développement de Starship est très important pour la Nasa, qui compte sur ce vaisseau pour faire atterrir ses astronautes sur la Lune lors de sa mission Artémis 3, prévue en 2026.
Pour ce troisième test, SpaceX va chercher à accomplir plusieurs « objectifs ambitieux », a écrit l’entreprise. Parmi eux: effectuer « une rentrée contrôlée » du vaisseau, qui devra retomber « dans l’océan Indien » pour clore le vol.
SpaceX veut également tester l’ouverture de la trappe qui pourra servir à l’avenir à libérer dans l’espace des cargaisons, par exemple des satellites.
La société veut aussi réaliser la « démonstration d’un transfert de carburant » en vol. Selon la presse spécialisée, ce transfert pourrait avoir lieu entre deux réservoirs à l’intérieur du vaisseau.
Une fonction essentielle
Mettre au point cette fonction est essentiel, car pour atteindre la Lune, Starship devra se ravitailler en carburant une fois dans l’espace, grâce à un vaisseau préalablement rempli par d’autres, et servant de station essence spatiale.
Le dernier vol test de Starship avait eu lieu mi-novembre, soit il y a moins de quatre mois. Les deux étages de la fusée s’étaient séparés avec succès mais avaient ensuite tous deux explosés.
Le régulateur aérien américain, la FAA, a annoncé fin février avoir clos son enquête sur cet incident, et avoir accepté les « 17 mesures correctives » proposées par SpaceX.
Avant de pouvoir de nouveau décoller, SpaceX doit toutefois avoir mis en place toutes ces mesures et obtenir une licence de vol modifiée de la FAA.
SpaceX revendique une technique de développement reposant sur des tests successifs à une cadence rapide – même s’ils terminent dans d’impressionnantes boules de feu.
« C’est toujours mieux de sacrifier du matériel, que de sacrifier du temps », avait déclaré en janvier Elon Musk dans un discours face à des employés de SpaceX.
Il avait alors dit que le troisième vol de Starship devrait « atteindre l’orbite », ce que n’avaient pas fait les deux premiers.
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