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L’organisation syndicale demande « que des instructions soient données aux parquets et services de police » pour que les mêmes principes s’appliquent aux agriculteurs et syndicalistes.
La leader de la CGT Sophie Binet a appelé vendredi le Premier ministre Gabriel Attal à « mettre fin à la repression syndicale » et au « deux poids, deux mesures » avec les agriculteurs, alors qu’un millier de militants CGT sont poursuivis en justice après des actions de terrain. Face à la mobilisation des agriculteurs ces dernières semaines, le gouvernement a choisi « ‘d’user de la force avec une grande modération’, expliquant qu »on ne répond pas par la force à ceux qui souffrent' », rappelle Sophie Binet dans un courrier adressé au Premier ministre. Pourtant, écrit-elle, « des routes ont été bloquées », des « bâtiments publics brûlés » et « des menaces de mort » proférées contre des agents publics.
« La CGT vous appelle donc à la cohérence: 1.000 militants et militantes CGT font l’objet de procédures en justice suite à des actions syndicales qui n’ont occasionné aucun dommage matériel ni aucune atteinte physique », poursuit Sophie Binet, appelant « solennellement » le gouvernement à « mettre fin à ce deux poids deux mesures » et à faire cesser « cette répression anti-syndicale ».
Une « table ronde » pour « faire le point sur les procédures en cours »
La CGT demande « que des instructions soient données aux parquets et services de police » pour que les mêmes principes s’appliquent aux agriculteurs et syndicalistes, et réclame une « table ronde » pour « faire le point sur les procédures en cours ». Trois membres du bureau confédéral ont été convoqués devant la justice, souligne-t-elle, et cela a « pour conséquence de décomplexer la répression patronale ». Elle cite encore divers militants poursuivis pour des coupures d’électricité ou de simples « feux de palettes » et traités comme « des voyous ».
« Ce harcèlement judiciaire ne peut plus durer », plaide-t-elle.
« En utilisant les instruments de la lutte anti-terroriste pour criminaliser les mouvements sociaux, en nous qualifiant parfois d’ailleurs d »éco-terroristes’, votre gouvernement fait tomber des digues et, si par malheur l’extrême droite arrivait au pouvoir, l’ensemble des instruments seraient en place pour mater toute contestation », conclut-elle.
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