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L’Union européenne et les Etats-Unis doivent discuter du contentieux sur les importations d’acier et d’aluminium en provenance d’Europe, cibles de droits de douane imposés en 2018 par la présidence Trump, finalement suspendus en 2021 mais qui pourraient être réactivés si aucun accord n’était trouvé d’ici à fin octobre.
Le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, a estimé mardi qu’un accord entre l’UE et les Etats-Unis sur l’acier et l’aluminium ainsi que sur l’approvisionnement en minéraux essentiels pourrait être annoncé vendredi lors d’un sommet à Washington. « Nous considérons qu’un accord mondial sur l’acier et l’aluminium ainsi qu’un accord sur les minéraux essentiels pourraient figurer parmi les résultats du sommet », a-t-il déclaré lors d’une réunion des ministres européens des Finances à Luxembourg.
« Nous n’en sommes pas encore là. Il faut encore surmonter des divergences. Dans les jours à venir, nous pouvons nous attendre à un travail très intensif et nous espérons que ces accords seront conclus », a-t-il ajouté.
Valdis Dombrovskis doit participer à ce sommet qui réunira notamment le président américain Joe Biden, le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Ils doivent discuter du contentieux sur les importations d’acier et d’aluminium en provenance d’Europe, cibles de droits de douane imposés en 2018 par la présidence Trump, finalement suspendus en 2021 mais qui pourraient être réactivés si aucun accord n’était trouvé d’ici à fin octobre. « Nous voulons faire en sorte que les 232 droits de douane de l’ère Trump appartiennent au passé et chercher de nouvelles voies de coopération », a déclaré Valdis Dombrovskis sur X (anciennement Twitter).
Un autre accord sur les minéraux essentiels
Joe Biden et Ursula von der Leyen s’étaient engagés en octobre 2021 à négocier un grand accord sur l’acier, prenant en compte le changement climatique et destiné à combattre la concurrence chinoise à bas coûts. L’UE espère aussi un accord concernant les minéraux essentiels, nécessaires à la transition énergétique. Il s’agit de supprimer des éléments discriminatoires présents dans le grand plan climat américain (IRA) voté à l’été 2022. En vertu de l’IRA, les entreprises doivent notamment justifier d’un certain pourcentage de minéraux en provenance des États-Unis ou de leurs partenaires de libre-échange dans les batteries de voitures électriques pour pouvoir bénéficier de subventions.
Un accord sur les minéraux essentiels permettrait aux entreprises de l’UE de bénéficier d’un statut équivalent à leurs concurrentes de pays ayant conclu un accord de libre-échange avec les États-Unis. Le Japon et les Etats-Unis ont signé fin mars un tel accord concernant les « chaînes d’approvisionnement pour les minéraux essentiels et les batteries pour véhicules électriques » qui a permis aux véhicules japonais d’être éligibles à la subvention de 7.500 dollars accordée pour l’achat d’un véhicule électrique neuf, une des mesures emblématiques de l’IRA.
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