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Publié le 11 juil. 2023 à 13:55Mis à jour le 11 juil. 2023 à 13:59
Des armes légères aux avions de chasses, en passant par des blindés et des munitions controversées : depuis un an et demi de guerre, la nature des équipements livrés à l’Ukraine ne cesse de monter en puissance.
Le processus se poursuit pour soutenir la contre-offensive ukrainienne en cours : à Vilnius, les 31 dirigeants des pays membres de l’alliance de pays d’Europe et d’Amérique du Nord discutent de la poursuite de leur aide militaire à l’Ukraine et font de nouvelles annonces. Voici les cinq choses à savoir sur cette aide, faite de réapprovisionnements constants, et son évolution depuis l’invasion russe du 24 février 2022.
1. Au total, près de 73 milliards d’euros de la part de l’Otan
Les promesses d’aide militaire totale à Kiev dépassent désormais 102 milliards d’euros, dont les deux tiers émanent de pays de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord. Dans le détail, les Etats-Unis paradent en tête avec près de 43 milliards, selon les données arrêtées à fin mai du Kiel Institute, qui recense les armes promises et livrées à l’Ukraine depuis le début de l’invasion.
Au niveau bilatéral, ils sont suivis par l’Allemagne (7,5 milliards) et le Royaume-Uni (6,58 milliards). La France a, pour sa part, fourni l’équivalent de 450 millions d’euros d’aide militaire.
Si l’on ramène ces chiffres au PIB national, la plupart des pays limitrophes de l’Ukraine et de la Russie marquent un énorme effort budgétaire. A commencer par l’Estonie, dont les 370 millions d’euros d’aide représentent 1,2 % du PIB. Suivent la Lettonie et la Lituanie avec, respectivement, 1 % et 0,8 % de leurs PIB en aide militaire.
La participation des pays n’est pas non plus équivalente au regard de leurs stocks nationaux d’armement. La République tchèque a ainsi déjà livré 58 % de son stock d’armes lourdes à l’Ukraine, là où les promesses des Etats-Unis ne représentent « que » 5 % de leurs stocks – 2 % n’avaient pas encore été livrées fin mai. Les Pays-Bas et la Norvège se sont engagés à envoyer, respectivement, 38 et 37 % de leurs armes lourdes, mais plus de 20 % sont encore attendues. Avec 13 % de son stock promis à l’Ukraine – 10 % déjà livré -, la France se situe légèrement au-dessus de la moyenne européenne.
2. D’abord des armes légères…
Dans les premiers mois qui ont suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les Ukrainiens reçoivent plus de 40.000 armes légères, 17.000 missiles légers tirés à l’épaule dits manpad, ainsi que des casques et des gilets pare-balles. Lorsque l’armée russe concentre ses efforts sur le Donbass et le Sud, débutent, en avril, des livraisons d’obusiers, véhicules d’infanterie, lance-roquettes multiples, hélicoptères de combat, drones américains, chars de fabrication soviétique, capables de frapper derrière les lignes ennemies.
Moscou frappe avec missiles et drones des infrastructures énergétiques et villes ukrainiennes. Les pays occidentaux livrent alors à Kiev des systèmes de défense anti-missiles. Washington envoie notamment son système de missiles sol-air moyenne portée Patriot.
3. … puis des blindés et roquettes longue portée
Fin 2022, une guerre de tranchées s’installe dans l’est de l’Ukraine. Kiev obtient alors, de la part de ses alliés, des chars lourds modernes. Washington annonce des chars Abrams (non disponibles avant l’automne 2023), Londres des Challenger 2, Berlin des Leopard 2, réputés parmi les meilleurs du monde. De son côté, la France renforce la flotte ukrainienne de canons Caesar : elle en promet 12 supplémentaires en janvier 2023, qui s’ajoutent aux 18 déjà opérationnels depuis l’été.
Fin avril 2023, 230 chars occidentaux et 1.550 véhicules blindés avaient été livrés. Les annonces se poursuivent : au mois de mai, Londres promet des missiles Storm Shadow, pouvant frapper à 250 kilomètres.
4. Un nouveau tournant en mai
Loin de la peur de l’escalade qui rendait l’Allemagne réticente à autoriser la livraison de chars Leopard à l’Ukraine, les armes promises à l’Ukraine se diversifient encore depuis le mois de mai, notamment sous l’impulsion américaine. Longtemps réfractaire à l’idée, Washington autorise finalement d’autres pays à fournir des avions de chasse F-16 américains. Un tournant « historique » pour Kiev, qui promet de ne pas les utiliser pour attaquer la Russie. Pologne et Pays-Bas sont disposés à en fournir, mais il faut former les pilotes.
Plus récemment, les Etats-Unis prennent la décision « difficile » de livrer des bombes à sous-munitions, des armes controversées qui dispersent plusieurs centaines de petites charges explosives. Interdites dans la plupart des pays européens, elles représentent un danger durable pour les populations civiles.
5. De nouveaux engagements pris au sommet de Vilnius
Réunis en sommet dans la capitale lituanienne, les dirigeants de pays membres de l’alliance transatlantique annoncent de nouveaux engagements. La France décide ainsi de « livrer de nouveaux missiles permettant des frappes dans la profondeur à l’Ukraine », des missiles longue portée Scalp, annonce Emmanuel Macron peu après son arrivée à Vilnius. Dotés d’une portée de plus de 250 kilomètres, soit plus que toutes les autres armes fournies à Kiev par les pays occidentaux, ils ont la capacité d’atteindre des zones dans l’Est de l’Ukraine contrôlées par les forces russes.
De son côté, l’Allemagne s’engage à intensifier encore davantage ses efforts en livrant pour près de 700 millions d’euros d’armes supplémentaires. Parmi celles-ci, des lanceurs pour le système de défense antiaérienne Patriot, des véhicules blindés de type Marder et chars Leopard 1 A5 et des projectiles d’artillerie.
Avec AFP
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