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(BFM Bourse) – Le groupe de restauration collective a dégagé une croissance en données comparables de 10,5% au troisième trimestre de son exercice clos en août prochain, un peu supérieure aux attentes. La société a aussi très légèrement rehaussé sa cible de marges annuelle.
Sodexo a, dans l’ensemble, coché les bonnes cases ce vendredi. Le groupe de restauration collective et « d’avantages aux salariés » (titres restaurant, titres cadeau) a livré son activité pour le troisième trimestre de son exercice 2022-2023 décalé, Sodexo clôturant ses comptes à fin août.
Dans un contexte de marché où les cantiniers doivent composer avec une forte inflation alimentaire et des salaires qu’ils doivent tenter de répercuter au mieux à leurs clients, la croissance s’avère satisfaisante. Tout du moins par rapports aux attentes des analystes.
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Sur la période les revenus ont progressé de 10,5% en données comparables pour s’établir à 6,03 milliards d’euros, alors que le consensus tablait sur une croissance de 9,8%, selon Jefferies. Toutefois, Stifel considère que les « buy-side » (ou, pour simplifier, les investisseurs) attendaient peut-être un chiffe plus proche de 11%.
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Une légère déception en Europe
Les prestations sur sites (restauration collective mais aussi d’autres services comme le nettoyage ou l’entretien d’ascenseurs) ont enregistré une croissance en données comparables de 9,9%. Dans le détail, cette variation inclut des hausses de prix de 5%, des volumes en augmentation de 4% et également une progression du « développement net » (soit des gains de nouveaux contrats) « proche de » 2%. Stifel juge ce dernier chiffre « lent », car un tout petit peu inférieur à l’objectif de 2% visé par la société pour l’ensemble de l’exercice. « On est dans l’épaisseur du trait », tranche de son côté un analyste parisien. Du côté des éléments négatifs, la fin du contrat des centres de dépistage au Royaume-Uni « impacte négativement la croissance interne à hauteur de -0,9% », indique Sodexo.
Par région, Stifel remarque que l’Europe a évolué un peu en-dessous des attentes, avec une croissance en données comparables de 4,4%, alors que les analystes tablaient sur un taux de 6,9%. La banque considère que cela reflète, en France, la perte d’un contrat dans les prisons l’an passé, ainsi que l’impact des jours fériés et des grèves. La région Amérique du Nord – la plus importante – reste, elle, solide avec une croissance de 12,1% en données comparables.
Le second métier de la société, les avantages aux salariés, ont eux vu leur croissance atteindre 25,5% en données comparables. Cette division bénéficie de la hausse des taux d’intérêts qui permet à la société d’augmenter les revenus qu’elle génère en plaçant à court terme les fonds émis par ses clients mais pas encore dépensés par les salariés de ces entreprises clients. De façon générale, l’inflation soutient cette activité en augmentant la valeur faciale des titres de services prépayés commercialisés par Sodexo.
Sodexo avait annoncé en avril la scission de cette activité avec une introduction en Bourse prévue l’an prochain. Cette opération se fera via la distribution d’actions aux porteurs de Sodexo, soit le même schéma qu’Accor avait suivi pour scinder Edenred, le grand concurrent de Sodexo dans les avantages aux salariés. Récemment, Sodexo a renommé cette division « Pluxee » en vue de cette future scission. Ce jeudi l’entreprise a annoncé la nomination de Didier Michaud-Daniel au poste de président du conseil d’administration de Pluxee. Ce dirigeant d’entreprises est surtout connu pour avoir été le directeur général du groupe de tests, inspections et certifications (TIC) Bureau Veritas de 2012 jusqu’au 22 juin dernier. Sa nomination « devrait être bien reçue » par le marché, juge Royal Bank of Canada.
De possibles prises de bénéfices
A l’issue de ce troisième trimestre, Sodexo relève très légèrement sa perspective de marge opérationnelle pour l’exercice en cours. Elle est désormais attendue « à 5,5% » contre « proche de 5,5% » précédemment. Le groupe vise par ailleurs toujours une croissance en données comparables « proche de 11% ».
Pour la seule division Pluxee, Sodexo table désormais sur une croissance « à 20% » et une marge d’exploitation « supérieure » à 32% à taux constants, contre une croissance « proche de 20% », et une marge « proche de 32% », précédemment.
Malgré cette publication plutôt bonne, le titre cède 1,1% à la Bourse de Paris vers 15h20, après avoir connu un creux de 3,15% en début de séance.
« Le titre avait bien surperformé le CAC 40, et enregistre toujours une surperformance de plus de 10 points de pourcentage sur le trimestre (par rapport à l’indice, NDLR), donc des prises de bénéfices peuvent avoir lieu », explique l’analyste parisien.
« De plus la communication sur les perspectives du groupe couplée au relèvement de celles de Pluxee peuvent amener à se demander si l’activité cœur, les services sur site, n’est pas, peut-être, moins bonne que prévu, parce que Sodexo a possiblement un peu plus de mal à répercuter l’inflation en Europe. Même si le segment éducation (les écoles et les universités, des clients publics sur lesquelles la répercussion des hausses de prix est censée être plus difficile, NDLR) de cette région ne représente qu’environ 4% du chiffre d’affaires », développe-t-il. « Mais globalement la publication reste correcte », conclut cet analyste.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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