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Publié le 7 déc. 2023 à 16:37Mis à jour le 7 déc. 2023 à 16:59
Société Générale poursuit son désengagement en Afrique. Le groupe français a annoncé ce jeudi la cession de ses filiales au Burkina Faso et au Mozambique, dont il détient respectivement 52,6 % et 65 % du capital.
En juin dernier, la banque avait déjà indiqué qu’elle quittait le Congo, la Guinée Equatoriale, le Tchad et la Mauritanie . Une « réflexion stratégique » est par ailleurs toujours en cours sur la Tunisie, où elle est présente via l’UIB, dont elle possède 52,3 % du capital.
A l’instar des autres filiales en passe d’être cédées, le Burkina Faso et le Mozambique n’étaient pas stratégiques pour le groupe, qui souhaite se focaliser sur les marchés où il possède une position de premier plan. Ce n’était pas le cas dans ces deux pays.
Au Burkina Faso, Société Générale possède 17 agences et emploie environ 280 personnes. Au Mozambique, sa présence est limitée à 6 agences, pour environ 140 salariés.
L’interférence du Congo
Dans les deux cas, la banque française a fait affaire avec Vista Bank, propriété de l’homme d’affaires burkinabé Simon Tiemtoré, ancien banquier chez Morgan Stanley. Le groupe, bien implanté en Afrique de l’Ouest, reprendrait « la totalité des activités opérées par les filiales, ainsi que l’intégralité des portefeuilles clients et l’ensemble des collaborateurs », précise la banque française dans un communiqué. C’est le même acquéreur qui avait été choisi par Société Générale pour la cession de ses filiales congolaise et guinéenne.
Au Congo, l’Etat a toutefois bloqué la transaction , avant de racheter lui-même l’entité en vente, en juillet, et de choisir l’acquéreur final : le groupe gabonais BGFIBank, qui entretient selon le gouvernement « des relations historiques positives » avec le pays.
En Guinée Equatoriale, le gouvernement a aussi menacé d’exercer son droit de préemption sur la filiale de Société Générale. Mais pour l’instant, le processus initial de vente reste en cours, la menace n’ayant pas été portée à exécution. La transaction ne devrait toutefois pas se faire avant 2024.
Une empreinte qui se réduit
La banque française reste donc prudente pour le Burkina Faso et le Mozambique. « La réalisation de chacune de ces opérations, qui pourrait intervenir en 2024, est soumise à l’approbation des instances de gouvernance des entités, aux conditions suspensives usuelles ainsi qu’à la validation des autorités financières et réglementaires compétentes », indique-t-elle.
Après ce nouveau désengagement, Société Générale réduit un peu plus son empreinte géographique dans le monde et en Afrique en particulier, où elle était la plus active parmi les établissements français. Hors Tunisie, le groupe ne sera plus présent que dans 10 pays.
Le nouveau patron, Slawomir Krupa , a clairement indiqué, dans sa feuille de route stratégique, qu’il comptait utiliser les capitaux de la banque dans un souci d’efficacité. Autrement dit, là où cela rapporte le plus. Cela implique une simplification du portefeuille d’activités, qui devrait se poursuivre.
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