[ad_1]
(BFM Bourse) – La banque américaine est passée de « neutre » à « vendre » sur le titre car elle juge que l’action ne présente pas de facteur susceptible d’enclencher une hausse dans les mois à venir, avec une flexibilité contrainte sur son capital.
Des trois banques présentes sur le CAC 40, Société Générale est assurément la grande perdante de 2023 en Bourse, jusqu’à présent. L’établissement de La Défense accuse un repli de 2,9% depuis le début de l’année quand BNP Paribas avance de 9% et Crédit Agricole SA prend 22,7%.
Société Générale a surtout échaudé le marché au cours d’une journée dédiée aux investisseurs durant laquelle la banque a présenté des objectifs décevants, notamment au niveau de la croissance de ses revenus, avec en plus un abaissement de ses perspectives de retour à l’actionnaire.
Certes, l’action s’avère désormais bon marché en Bourse. Mais comme le remarque Goldman Sachs ce vendredi, cette faible valorisation se situe dans un secteur (les banques) qui est lui-même déprécié, le titre Société Générale s’échangeant autour de 6 fois son bénéfice par action attendu en 2024, un multiple en ligne avec les banques de la zone euro.
>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading
Peu de flexibilité sur le capital
Et, dans sa note publiée ce vendredi, Goldman Sachs ne voit pas de catalyseur pouvant justifier une réappréciation des multiples boursiers de Société Générale. En conséquence, l’établissement américain a abaissé son opinion à « vendre » contre « neutre » auparavant, avec un objectif de cours à 22,5 euros.
Sans s’effondrer, l’action Société Générale est pénalisée par l’abaissement de recommandation de Goldman Sachs. Dans un marché en hausse, avec un CAC 40 qui prend 0,4%, Société Générale cède 1% vers 11h45, accusant la deuxième plus forte baisse du CAC 40, après avoir reculé de plus de 2% en début de séance.
Selon Goldman Sachs, Société Générale possède des marges de manœuvre limitées en matière de capital. La banque française compte parvenir à un ratio de solvabilité CET1 de 13% en 2026, un objectif que le bureau d’étude estime, certes, crédible.
Mais pour autant Société Générale a peu de flexibilité. Société Générale affichait un ratio de 13,2% à fin septembre. Selon Goldman Sachs, la direction de la banque s’attend à enregistrer d’ici à 2025 un impact cumulé négatif de 135 points de base (1,35%) lié à la mise en place de la nouvelle réglementation dite « Bâle IV » (des règles prudentielles qui s’assurent que les banques sont suffisamment capitalisées en période de crise). En conséquence, Goldman Sachs estime que ce ratio CET 1 tombera à 12,6% en 2025.
« Cela limite la marge de manœuvre que nous voyons pour des investissements supplémentaires ou des mesures de distribution (aux actionnaires, NDLR), qui pourraient soutenir un re-rating (une amélioration des multiples boursiers) de l’action », explique Goldman Sachs.
Une reprise dans la banque de détail qui ne suffira pas
Autre point: Société Générale a fait preuve de prudence sur ses prévisions de revenus lors de sa journée investisseurs, tablant sur une progression comprise entre seulement 0% et 2% par an entre 2022 et 2026. Mais là où le consensus a choisi de retenir le milieu de fourchette de cette prévision (0,9% selon le consensus Visible Alpha), Goldman Sachs table de son côté sur 0,3%.
Cette prévision intègre une reprise, à compter du second semestre 2024, des revenus nets d’intérêt dans la banque de détail en France, qui ont grandement souffert des particularités du système français (hausse de la rémunération de l’épargne réglementée, ce qui pèse sur les ressources, ainsi que des prêts à taux fixes, ce qui ne permet pas aux revenus des banques françaises de bénéficier rapidement de la hausse des taux d’intérêt).
« Bien que cela est censé constituer un élément positif (pour l’action NDLR) nous pensons que cette reprise est déjà largement anticipée par le consensus, et qu’elle se produira dans un contexte de réduction des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) », prévient toutefois Goldman Sachs.
« Ces deux éléments limitent la possibilité que l’amélioration des revenus nets d’intérêt en France entraîne une reprise de l’action, à notre avis », ajoute la banque américaine.
Tout cela fait que Société Générale s’avère peu attrayante aux yeux de l’établissement américain. D’autant que son ratio de distribution du résultat net aux actionnaires est prévu entre 40% et 45%, contre 70% en moyenne pour l’ensemble du secteur sur la période 2023-2026. Quant à sa prévision de croissance des revenus (0% à 2% par an donc) elle fait pâle figure face à la moyenne de 5% pour les banques de la zone euro, d’après les prévisions de Goldman Sachs, pour 2022-2026.
Enfin, la prévision de rentabilité des fonds propres tangibles (ROTE), un indicateur clef dans le secteur, comprise entre 9% et 10% en 2026, est plus basse que celle de ses comparables, souligne Goldman Sachs.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
Vous suivez cette action ?
Recevez toutes les infos sur SOCIETE GENERALE en temps
réel :
[ad_2]
Source link