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(BFM Bourse) – La banque américaine a relevé son opinion sur l’établissement de La Défense, s’attendant à ce que l’entreprise réduise ses coûts. Elle pense également que les revenus nets d’intérêts en France vont atteindre le fond de la piscine avant de repartir l’an prochain.
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C’est le secteur qui a clairement réussi l’épreuve des résultats semestriels à la Bourse de Paris: les banques. Dans notre palmarès du CAC 40, Crédit Agricole SA et Société Générale ont pointé à la deuxième et troisième place du classement, établi à partir de la performance de l’action par rapport à l’indice lors de la séance suivant la publication des comptes semestriels. Quant à BNP Paribas, si elle se situe bien plus loin, son titre avait quand même pris près de 3% après l’annonce de ses résultats.
Ces belles réactions boursières n’empêchent pas les banques d’avoir encore du potentiel. Notamment Société Générale, établissement déprécié depuis de nombreuses années en termes de multiples de valorisations, son action s’échangeant 5,6 fois les bénéfices attendus sur douze mois, contre plus 8 pour BNP Paribas et plus de 9 pour JP Morgan.
Les récents bons résultats de la banque de la Défense peuvent encourager les investisseurs à se positionner. Et les analystes à revoir leur jugement.
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Ce mercredi, la banque Morgan Stanley a, dans une note sectorielle, relevé son opinion sur Société Générale, passant de « pondération en ligne » à « surpondérer » (l’équivalent d’achat chez Morgan Stanley), avec un objectif de cours rehaussé à 35 euros, contre 28 euros précédemment. Elle a également confirmé ses recommandations sur BNP Paribas et Crédit Agricole SA, à respectivement « pondération en ligne » et « sous-pondération », tout en ajustant à la hausse ses cibles (77 euros contre 71 euros pour BNP et 13 euros contre 11,5 euros pour Crédit Agricole SA).
Vers un rebond des revenus nets d’intérêt en 2024
Morgan Stanley liste un ensemble de raisons qui la rendent plus optimiste pour Société Générale. En premier lieu elle estime que les revenus nets d’intérêt en France dans la banque de détail sont proches d’avoir atteint leur creux.
Depuis plusieurs mois, les banques françaises sont pénalisées par les spécificités du marché français, où les prêts restent à taux fixe. et donc les banques ne bénéficient pas immédiatement de la remontée des taux d’intérêts du côté des revenus, mais progressivement, le temps que les nouveaux prêts plus rémunérateurs prennent une part importante dans les stocks de crédits. A contrario, les hausse des taux des livrets d’épargne réglementée et défiscalisée (Livret A, LDDS), qui se sont succédé avec l’envolée de l’inflation, sont immédiates et renchérissent tout de suite le coût des ressources des banques françaises.
Ainsi, au deuxième trimestre, le produit net bancaire (équivalent des revenus) de Société Générale avait chuté de 13,6% en France dans la banque détail et la marge nette d’intérêt hors PEL/CEL avait reculé de 17,4% sur un an.
Néanmoins, « à l’approche du pic des taux » et alors que les nouveaux prêts à taux plus élevés produiront progressivement leur impact dans les comptes, les revenus nets d’intérêt de la banque de détail de SocGen en France « devraient atteindre leur creux avant de croître en 2024, alors que les banques sur d’autres marchés » ont déjà vu ces revenus « atteindre leur maximum », explique Morgan Stanley. L’établissement note également que le gel du taux du livret A à 3% par la Banque de France jusqu’en 2025 devrait atténuer la pression sur la partie ressources.
Une journée investisseurs à forts enjeux
Morgan Stanley estime aussi que Société Générale a du potentiel pour réduire ses coûts, via notamment deux fusions internes, à savoir celle entre les spécialistes de location longue durée automobile ALD et LeasePlan et celle des réseaux de Société Générale et Crédit du Nord, réunis sous la bannière commune « SG ». Ce à quoi s’ajouteraient des gains d’efficience dans la banque d’investissement.
En sus, Morgan Stanley s’attend à ce que la journée dédiée aux investisseurs du 18 septembre fasse l’objet de questions sur de potentielles restructurations, avec pourquoi pas des cessions d’activité. « La SocGen est présente dans plus de 70 pays, ce qui pourrait lui permettre d’optimiser son empreinte », et in fine libérer du capital, juge l’établissement américain.
A la Bourse de Paris, l’action Société Générale est soutenue par l’avis de Morgan Stanley. Son titre s’adjuge 1,3% en fin de séance, après avoir pris plus de 3% dans la matinée, et signe l’une des plus fortes hausses du CAC 40.
En juin, Jefferies avait, elle, déjà relevé sa recommandation à l’achat sur la banque, listant plusieurs catalyseurs dont la journée investisseurs du 18 septembre, qui constituera un important test pour le nouveau directeur général, Slawomir Krupa.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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