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(BFM Bourse) – La banque de la Défense a annoncé vendredi un projet de cession de deux filiales au Maroc pour un montant de 745 millions d’euros. Cette annonce fait suite à un autre projet de vente communiqué la veille, ce qui rassure le marché qui attendait de pied ferme des cessions de la part de la banque de La Défense.
Le rythme de cession s’accélère chez Société Générale. La banque de La Défense a annoncé ce vendredi des contrats pour vendre ses parts dans deux filiales au Maroc, Société Générale Marocaine de Banques et la compagnie d’assurance La Marocaine Vie au groupe Saham, une société d’investissement détenue par la famille de Moulay Hafid Elalamy, un ancien ministre.
« Le groupe Saham reprendrait ainsi la totalité des activités opérées par ces filiales et de leurs portefeuilles clients, ainsi que l’ensemble des collaborateurs de ces entités », explique Société Générale qui s’attend à ce que la transaction soit finalisée d’ici à la fin de cette année.
Le montant de la cession s’élève à 745 millions d’euros et aura un impact positif sur le ratio de solvabilité CET 1 (les fonds propres rapportés à l’encours pondéré des risques) de 15 points de base, soit 0,15 point de pourcentage. La banque a prévenu que ce projet de cession occasionnerait un impact négatif sur ses résultats du premier trimestre de 75 millions d’euros.
A la Bourse de Paris, Société Générale décolle, prenant 3,4% vers 15h30, soit la plus forte hausse du CAC 40. Le marché salue l’apparente volonté du groupe de hausser la cadence sur ses ventes d’actifs stratégiques.
Des pas dans la bonne direction
La veille, l’établissement avait déjà noué un protocole d’accord pour céder ses activités de financements d’équipements professionnels au groupe BPCE (Banque populaire Caisse d’Epargne) pour un montant de 1,1 milliard d’euros. Cette transaction doit, elle, avoir un impact positif de 25 points de base sur le ratio CET 1 du groupe.
Dans une note publiée jeudi soir, UBS saluait un « pas dans la bonne direction » à la suite de l’annonce de cette cession à BPCE. Elle ajoutait que d’autres mesures pour augmenter le ratio de solvabilité, comme d’autres cessions, sont toutefois nécessaires pour engendrer une appréciation des multiples boursiers de Société Générale.
Les cessions d’actifs constituent ainsi un point névralgique pour l’évolution de l’action Société Générale en raison de son ratio CET1. Il faut comprendre que cet indicateur de solvabilité est âprement suivi par le marché et les analystes.
Société Générale affichait un ratio de 13,1% en 2023 et compte parvenir un chiffre de 13% en 2026.
Toutefois, UBS calcule qu’en 2025 ce ratio subira plusieurs impacts négatifs liés notamment à la réglementation prudentielle Bâle IV (85 points de base). Retraité de ces éléments et toutes choses égales par ailleurs, elle recalcule un ratio 2023 de 11,8% environ.
D’autres cessions à venir?
Une façon pour Société Générale de renforcer son ratio de solvabilité, reste de céder des activités non stratégiques. De nombreuses informations de presse avaient rapporté ces derniers mois différentes cessions potentielles. Outre les ventes des métiers de financements d’équipements professionnels et des activités au Maroc, qui avaient déjà été éventées, des indiscrétions de plusieurs médias avaient fait état de l’étude de la vente de la banque privée au Royaume-Uni, en Suisse, des métiers de titres, de la banque allemande Hanseatic Bank, ou encore des activités en Roumanie ainsi qu’en Côte d’Ivoire, au Sénégal ou au Bénin.
En prenant toutes les cessions potentielles évoquées par les médias et qui correspondraient aux critères (peu de synergies, un coût non satisfaisant en matière de fonds propres) évoqués auprès de Morgan Stanley par la directrice financière, Claire Dumas, la banque américaine estimait que Société Générale pouvait libérer entre 1,75 et 2,91 points de pourcentage sur son ratio CET 1, tout en limitant l’impact sur ses bénéfices (16%).
Morgan Stanley jugeait toutefois que vendre des activités représentant un impact de 50 points de base à 100 points de base de ratio CET 1 serait suffisant pour apaiser les préoccupations du marché sur son ratio de solvabilité et pourrait ainsi enclencher une appréciation de ses multiples boursiers.
Société Générale n’en est donc plus très loin puisque les deux cessions annoncées ces derniers jours doivent gonfler son ratio CET 1 de 40 points de base d’ici à 2025. La banque publiera ses résultats du premier trimestre le 3 mai prochain.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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