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Publié le 1 sept. 2023 à 8:57
Les Singapouriens se rendent aux urnes ce vendredi pour choisir leur président parmi trois prétendants. Une première depuis douze ans puisque la présidente sortante, Halimah Yacob, s’était présentée sans adversaire pour son mandat de six ans en 2017.
Le gouvernement de cette riche cité-Etat est dirigé par le Premier ministre, actuellement Lee Hsien Loong, du Parti d’action populaire (PAP), au pouvoir depuis 1959. Le chef de l’Etat, lui, ne doit appartenir à aucun parti politique. Si la fonction de président est en grande partie cérémonielle, son rôle est loin d’être négligeable. Il supervise les réserves financières de la ville-Etat, peut mettre son veto à certaines mesures et approuve aussi les enquêtes anti-corruption.
Une série de scandales
Alors que les sondages sont interdits depuis neuf jours, les observateurs estiment que le vote pourrait indiquer le niveau de soutien au PAP avant les élections générales prévues pour 2025. Le tout dans un contexte de ralentissement de la croissance et alors que plusieurs récents scandales ont agité la ville-Etat.
Le ministre des Transports, S. Iswahan, a ainsi été obligé de démissionner dans le cadre d’une enquête pour corruption. Et deux parlementaires sont pointés du doigt à cause d’une liaison jugée « inappropriée ». « On s’attend à une augmentation du nombre de votes de protestation en raison de l’instabilité du sentiment de la population à l’égard du gouvernement en place », résume Mustafa Izzuddin, analyste politique du cabinet de conseil Solaris Strategies Singapore.
Trois prétendants et un vote obligatoire
Pour le scrutin de ce vendredi, l’ancien vice-Premier ministre et chef de la banque centrale, Tharman Shanmugaratnam, 66 ans, est donné favori. Comme l’exige la loi, il a démissionné du Parti d’action populaire avant de se porter candidat. Cet économiste est perçu comme bénéficiant du soutien du gouvernement et son indépendance a été mise en doute au cours de la campagne.
Un deuxième candidat est Ng Kok Song. Agé de 75 ans, il était auparavant directeur des investissements chez GIC, l’un des plus grands fonds souverains au monde, qui gère les réserves de change de Singapour. Le troisième et dernier candidat est l’homme d’affaires Tan Kin Lian, 75 ans, ancien directeur général du géant local de l’assurance NTUC Income.
Le vote est obligatoire pour les plus de 2,7 millions de citoyens éligibles. Ceux qui ne votent pas sans raison valable risquent d’être radiés de la liste électorale. Raison pour laquelle le taux de participation aux élections dépasse régulièrement les 90 %.
Au total, 1.264 bureaux de vote ont ouvert à 8 heures du matin (minuit GMT). Quelque 1,4 million de personnes, soit 52 % des électeurs éligibles, avaient voté à midi (heure locale), selon la commission chargée de suivre ces élections. Il existe aussi 10 bureaux de vote à l’étranger.
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