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Tract pour appeler à la formation d’un nouveau Front populaire sans mentionner la Nupes, course en solitaire aux européennes… L’insoumis dénonce la stratégie menée par Fabien Roussel.
« Si on veut l’union, on la pratique ». Le député insoumis Alexis Corbière a fait passer le message ce jeudi à Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF). Mercredi, Le Parisien a révélé l’existence d’une « lettre aux Français », qui sera distribuée durant l’été et dans laquelle le député du Nord appelle à « un nouveau Front populaire », sans mentionner la Nupes, qu’il critique régulièrement.
« Croyant non-pratiquant »
« C’est un mot qu’on a dit mille fois, tout le monde est pour un nouveau Front populaire, l’union », a réagi Alexis Corbière au micro de Sud Radio, avant de tancer son collègue: « Maintenant, quand on parle d’union, il ne faut pas être seulement croyant non-pratiquant ».
« Si on croit en l’union, ça commence par le fait qu’à l’occasion des prochaines échéances électorales on soit unis », a poursuivi l’élu de Seine-Saint-Denis. « Sinon, on fabrique une forme d’oxymore politique ».
À l’image de son discours, les insoumis poussent pour une liste commune de la Nupes aux prochaines élections européennes, en 2024. Sans succès. Si les écologistes ont adressé le refus le plus ferme, les communistes veulent également faire cavalier seul. Selon France Info, ils vont désigner comme tête de liste Léon Deffontaines, actuellement porte-parole du parti et secrétaire général des Jeunesses communistes jusqu’au mois de juin.
« Nous devons être rassemblés »
Une autre pierre dans le jardin de LFI. « Ca devient difficile à suivre. Celui qui nous dit, il faut l’union, [nous dit] voilà pourquoi on va y aller divisés aux prochaines élections », a encore dénoncé Alexis Corbière.
« Attention à ne pas faire des choses qui deviennent peu compréhensibles pour les gens », a averti l’insoumis, conscient que les sympathisants de gauche sont, en majorité, favorables à l’union. Ils sont 76% à soutenir une liste unique de la Nupes pour les prochaines européennes, selon un sondage du JDD, réalisé début mai.
Alexis Corbière divise l’échiquier politique en trois pôles politiques: « le gouvernement », « l’extrême droite », et « la gauche ». Face au camp présidentiel et l’extrême droite, « nous devons être rassemblés, nous devons marcher devant », insiste-t-il. Pas de quoi convaincre ses partenaires en vue des européennes. socialistes comme écologistes affirment qu’une course en solitaire n’empêcherait pas l’union aux prochaines échéances électorales.
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