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(BFM Bourse) – Le spécialiste des étiquettes électroniques fait une nouvelle fois l’objet d’une attaque de Gotham City Reasarch. Mais pour le marché, les accusations formulées contre SES-imagotag ne sont pas assez solides, et le titre flambe à la Bourse de Paris.
Les investisseurs de SES-imagotag comme le marché attendaient fébrilement la publication de la seconde partie du rapport de Gotham City Research sur le spécialiste des étiquettes électroniques. La première attaque du vendeur à découvert avait entraîné une chute de près de 60% du groupe français le 22 juin dernier, à la Bourse de Paris.
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Dans un long document de 54 pages intitulé « Le poisson pourrit par la tête », Gotham City Research formule de nouvelles accusations à l’encontre du groupe français. Le vendeur à découvert qui s’érige en justicier des marchés financiers, a procédé à « un examen plus approfondi », sur la direction et le conseil d’administration de l’entreprise. Cet audit de la direction « révèle des fautes et des conflits d’intérêts qui semblent aussi graves, sinon plus, que les irrégularités comptables que nous avions identifiées », abonde Gotham City Research.
Des dirigeants « qui posent problème »
Pour illustrer ses propos, il indique avoir « découvert que des membres de la direction de SES-imagotag sont secrètement propriétaires de la propriété en Autriche, où le centre de R&D » du spécialiste des étiquettes électronique est basé. « SESL est le locataire et les membres de la direction sont les propriétaires », ajoute Gotham City qui précise que les transactions liées à ce bien immobilier « sont entre parties liées non divulguées ».
« Ces dirigeants ne sont pas les seuls à poser problème » pour Gotham City Resarch qui met en cause l’indépendance des membres du conseil d’administration de SES-imagotag.
« Deux des trois membres du comité d’audit ne semblent pas indépendants, car ils détiennent des participations très importantes dans les actions de SES-imagotag par l’intermédiaire d’un véhicule commun illiquide appelé SESIM », qui détient 10% du groupe français. Pour le vendeur à découvert, le « bien-être financier de ces membres « indépendants » du conseil d’administration est fortement lié à la valeur des actions de SES-imagotag », ce qui pour Gotham City, « compromet leur indépendance et leur jugement ».
Un pétard mouillé
Gotham City Research réaffirme aussi avoir pointé des « irrégularités comptables » et que « les rapports financiers de SES-Imagotag, y compris ses soldes de trésorerie, sont suspects et/ou matériellement incorrects, et que les rapports annuels des dernières années devront être retraités ».
Mais cette fois-ci, la deuxième salve de Gotham City fait l’effet d’un pétard mouillé à la Bourse de Paris. Les investisseurs font fi de ces nouvelles attaques qu’ils jugent peu crédibles. SES-imagotag signe la plus forte hausse de l’indice SBF 120, et bondit de 27% à 114,40 euros, vers 10h45, après un pic à +41%.
Maxence Dhoury, analyste chez Portzamparc, a déclaré à Reuters que, « à première vue, le second rapport ne semblait pas aussi sévère que le précédent », expliquant la forte hausse du titre ce vendredi.
La réaction boursière de vendredi, tranche donc avec le coup de bambou sur SES-imagotag provoqué par la première attaque de Gotham City, le 22 juin dernier. Le groupe s’était alors effondré de près de 60% en Bourse, à sa reprise de cotation le jour suivant la sortie de la note de recherche au vitriol du vendeur à découvert. Ce dernier accusait SES-Imagotag d’avoir publié des rapports financiers « trompeurs, incorrects et déficients » entre 2020 et 2022, en lien avec son principal actionnaire, le chinois BOE Technology.
La direction était alors immédiatement montée au créneau et avait publié plusieurs réponses aux allégations formulées par Gotham City Research. La semaine dernière, le groupe avait une nouvelle fois contre-attaqué en se basant sur une attestation produite par ses commissaires aux comptes, Deloitte et KPMG, concernant la comptabilisation des ventes à BOE.
Faisant un pied de nez à Gotham City Research et à ses accusations visant à la « déstabiliser », l’entreprise avait pris l’initiative fin juin d’anticiper son calendrier habituel pour annoncer l’orientation de son activité du premier semestre. Le groupe compte ainsi réaliser un semestre « historique », avec une croissance du chiffre d’affaires consolidé d’environ +30% en ligne avec ses prévisions annuelles.
En début de semaine, le spécialiste des étiquettes électroniques a annoncé plusieurs succès commerciaux aux Etats-Unis, dont la signature d’un contrat avec l’une des plus grandes chaînes américaines de magasins de proximité.
Ces multiples communications visent à restaurer la réputation de SES-imagotag qui avait alors été sérieusement écornée par les accusations de Gotham City Resarch. Le titre a repris plus de 60% depuis sa séance noire du 23 juin, mais rappelons qu’il évoluait non loin des 170 euros à la Bourse de Paris avant l’attaque de Gotham City Research.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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