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Publié le 9 sept. 2023 à 17:09Mis à jour le 9 sept. 2023 à 17:17
Alors que le bilan humain du séisme au Maroc continue de s’alourdir, les conséquences économiques de la catastrophe ne constituent évidemment pas la priorité. Mais au-delà des dégâts matériels, elles pourraient toucher le secteur du tourisme, qui représente près de 7 % du PIB marocain et dont l’activité tourne à plein régime depuis plusieurs mois.
Au cours du premier semestre, les arrivées touristiques ont en effet bondi de 92 % sur un an, pour atteindre 6,5 millions, selon l’Observatoire du tourisme marocain. L’aéroport de Marrakech, ville proche de l’épicentre du séisme et principale destination touristique du pays, a vu sa fréquentation bondir de 91 %.
Réservations en hausse de 111 %
La dynamique est logiquement perceptible du côté des tour-opérateurs tricolores, puisque les touristes français sont les plus nombreux à séjourner au Maroc, loin devant les Espagnols et les Britanniques. L’hiver dernier, la destination occupait ainsi le deuxième rang des voyages moyen-courrier en volume, juste derrière les Canaries, selon les chiffres du Syndicat des entreprises du Tour Operating (Seto). Une tendance qui s’est confirmée cet été avec des réservations en hausse de 111 % par rapport à 2022. Sans compter les nombreux touristes (environ 70 %) se rendant au Maroc sans passer par un intermédiaire.
Ce phénomène est en grande partie dû à la politique intérieure marocaine, très stricte pendant la crise sanitaire. En plus d’une réouverture tardive de ses frontières, « le Maroc a maintenu un certain nombre de restrictions, notamment en 2022, alors que de nombreuses destinations les avaient supprimées. C’était donc un frein pour l’activité touristique, mais depuis que les contraintes ont disparu, la reprise est très forte », résume Hervé Tilmont, le directeur général du Seto.
Pas de vague de départs anticipés
Dans l’immédiat, les professionnels sont à pied d’oeuvre, sur place comme en France. « Bien évidemment, les Marocains sont en première ligne et les premiers touchés par la catastrophe. De notre côté, la première urgence est la mise en sécurité de nos clients, et la gestion des futurs départs pour la région, notamment pour ne pas gêner les opérations de secours », poursuit le dirigeant. TUI France, filiale tricolore du leader mondial du tourisme, a ainsi annulé les excursions prévues à Marrakech et Agadir les 9 et 10 septembre « pour montrer (son) respect et soutien au Maroc dans cette terrible catastrophe ».
Pour l’instant, aucune demande massive de départ anticipé n’est à signaler, selon plusieurs opérateurs interrogés. Même si d’éventuelles répliques du séisme peuvent changer la donne. A court terme, cependant, « il y aura des annulations, ça ne fait pas de doute, d’autant qu’il y a des politiques commerciales très souples », prédit Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du voyage (EDV). Ce samedi, le Seto a d’ailleurs encouragé ses membres (dont les principaux tour-opérateurs français) à faire preuve de la « plus grande souplesse » pour les clients « ne souhaitant pas partir compte tenu de la situation locale ».
Quant à l’impact à moyen terme sur l’activité touristique, il est évidemment trop tôt pour l’évaluer. Mais certains observateurs estiment tout de même qu’il sera faible, voire inexistant. « Malheureusement, on s’est habitué à vivre des catastrophes comme celle-ci. A part pour le tsunami de 2004, qui était d’une ampleur jamais vue, on a très rarement constaté un effet négatif significatif », souligne l’un d’eux.
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