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Pour son second déplacement depuis son arrivée à Matignon, Gabriel Attal veut afficher un visage de fermeté. En visite dans un commissariat ce mercredi 10 janvier, le nouveau Premier ministre a promis de « poursuivre l’effort absolu » pour la sécurité des Français.
Un Premier ministre bien décidé à incarner une certaine image. À peine 24 heures après sa nomination à Matignon, Gabriel Attal a pris la direction du commissariat d’Ermont-Eaubonne (Val d’Oise) aux côtés de Gérald Darmanin et a fait passer ses messages.
« Partout en France, vivent des Français qui aspirent à l’ordre et la tranquillité », a avancé Gabriel Attal après ses échanges avec les forces de l’ordre.
Des propos qui vont plaire à Macron
Avant d’asséner: « il n’y a pas sécurité sans police, pas d’ordre républicain sans policier, je suis venu le rappeler », a encore expliqué le Premier ministre.
Venu du Parti socialiste, le plus jeune locataire de Matignon de toute l’histoire de la Ve République met ses pas dans ceux d’Emmanuel Macron qui avait promis « l’ordre, l’ordre, l’ordre » après les émeutes de juillet dernier.
Le discours est déjà bien rodé dans la bouche de Gabriel Attal qui avait marqué des points auprès de la droite dès son passage à Bercy, assurant auprès du Parisien vouloir « défendre la France laborieuse qui se lève tous les matins en ayant le sentiment de travailler pour d’autres ».
« Pas de société sans règles et sans ordre »
Au ministère de l’Éducation, Gabriel Attal avait encore haussé le ton, interdisant le port de l’abaya et promettant « un choc des savoirs ». Le discours se veut désormais encore plus martial.
« Il n’y a pas de société sans règles et sans ordre », a encore défendu Gabriel Attal pour conclure son second déplacement depuis sa nomination, après s’être rendu mardi soir dans le Pas-de-Calais au chevet des victimes des inondations.
L’ordre, c’est « aussi l’affaire des familles. C’est évidemment aussi l’affaire de l’école. C’est l’affaire de la société dans son ensemble », a encore déclaré le Premier ministre,
Des propos tenus sous le regard très attentif du ministre de l’Intérieur, qui, selon nos informations, a contesté l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon – ce que son entourage dément.
Si Gérald Darmanin a reçu des gages de son maintien place Beauvau, il va désormais devoir composer avec un Premier ministre qui semble bien décidé à aller sur les sujets régaliens.
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