[ad_1]
La Galice vote ce dimanche pour élire son gouvernement régional. Des élections test pour le leader du Parti populaire (PP) et chef de l’opposition Albert Nunez Feijoo, car il s’agit de son fief d’origine. Il a gouverné cette région du nord-ouest de l’Espagne durant treize ans, en remportant quatre majorités absolues d’affilée , avant de partir à Madrid pour prendre la tête du PP au niveau national en 2022.
Il a besoin d’un bon résultat aux urnes ce dimanche pour effacer la déception des législatives de juillet 2023 et renforcer son autorité au sein de sa formation, et faire ainsi taire les voix critiques, comme celle de la présidente de la région de Madrid, Isabel Diaz Ayuso .
Les sondages anticipent depuis des semaines un triomphe du PP dans l’un de ses fiefs historiques. Mais dans la dernière ligne droite de la campagne, la montée en puissance d’Ana Ponton, la candidate du Bloc nationaliste galicien (BNG, nationalistes de gauche), a changé la donne, et l’issue du vote semble plus incertaine. « Près de 30 % de l’électorat galicien décide de son vote durant la dernière semaine, voire le jour même de l’élection », souligne le politologue Oriol Bartomeus.
Majorité alternative
Les observateurs politiques n’excluent plus la possibilité d’une majorité alternative qui pourrait rompre l’hégémonie du PP dans la région.
Face à ce risque, le chef de l’opposition espagnole a été omniprésent dans les meetings, aux côtés du candidat de son parti, le très discret Alfonso Rueda. « Voter pour tout parti qui n’est pas le PP, c’est voter pour le nationalisme », martèle Alberto Nunez Feijoo , en cherchant le vote utile chez les électeurs socialistes.
Polémiques
Même si le scrutin aura lieu en Galice, à la pointe occidentale de l’Espagne, à 600 km de Madrid, les enjeux ont pris une tournure nationale et l’un des sujets clés de la campagne est… le projet de loi d’amnistie pour les indépendantistes catalans !
Avec au coeur des polémiques la révélation de contacts discrets entre le Parti populaire et Junts, le parti de l’ex-président catalan Carles Puigdemont, autour d’éventuelles mesures de grâce pour les délits liés à la tentative de sécession catalane de 2017. Un comble pour le PP qui mobilise l’opinion publique et manifeste depuis des mois contre la politique des « retrouvailles » avec la Catalogne, prônée par le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez.
Jeu politique national
Cette prévalence du jeu politique national dans la campagne semble insolite, vue de Galice. Avec ses rias profondes, ses côtes rocheuses balayées par les vents océaniques et ses maisons de granit fleuries d’hortensias, la région verdoyante semble plus proche de la Bretagne ou de l’Irlande, que de la Catalogne ou de l’Andalousie.
Elle est marquée par une population rurale vieillissante et un secteur de la pêche important, ainsi que par deux pôles d’activité, liés d’un côté au textile autour d’Inditex, la maison-mère de Zara à La Corogne, et de l’autre à l’automobile autour de l’important site de Stellantis à Vigo.
L’identité galicienne
C’est de cela dont parle la candidate nationaliste du BNG Ana Ponton, 46 ans, qui a gommé toute velléité séparatiste pour se centrer sur l’identité galicienne, et insuffle un vent frais en abordant des problèmes locaux. « Le PP a préféré parler de l’amnistie, au lieu des listes d’attente dans la santé publique, et de Puigdemont au lieu de dire pourquoi 200.000 jeunes ont émigré et pourquoi nous avons perdu 24.000 emplois dans l’industrie durant ses quinze ans à la tête de la région », reproche-t-elle.
Dans ses meetings, elle colle au terrain, autour de la question des hôpitaux, du prix des loyers, de la lutte contre la perte d’emplois industriels et l’exode des jeunes, ou de l’aide aux entrepreneurs en milieu rural. Elle demande aussi à ce que la Galice, grande productrice d’énergie éolienne , puisse en tirer parti pour réduire la facture d’électricité de ses habitants. Son discours fait mouche, reste à savoir si ce sera suffisant pour obtenir une majorité alternative avec le soutien des socialistes galiciens.
[ad_2]
Source link