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(BFM Bourse) – Alors que la saison des résultats est désormais finie, tout comme le premier trimestre, quels groupes ont brillé et quelles sociétés ont au contraire déçu? BFM Bourse fait le point.
Indéniablement, le début d’année 2024 a été bon pour la place parisienne, comme d’ailleurs pour l’ensemble des marchés actions. Le CAC 40 s’adjuge 8,8% et le SBF 120, deuxième grand indice, de la Bourse de Paris, avance de 8,2%.
Cette progression a été alimentée par le repli de l’inflation dans les grandes économies conjugué à une relative résistance de la conjoncture, notamment aux Etats-Unis. Les résultats annuels, qui se sont récemment achevés (Atos a encore publié les siens mardi) ont été globalement bons et ont porté le marché.
Pour autant, cette bonne tendance cache d’importantes divergences, selon les valeurs. Quels groupes ont le mieux tiré leur épingle du jeu? Lesquels ont au contraire déçu ? BFM Bourse fait le point.
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Safran, Hermès, Stellantis, ou l’excellence opérationnelle
Côté hausse, plusieurs grandes valeurs de qualité occupent le devant de l’affiche.
Rubis prend plus de 45% depuis le début de l’année. Le spécialiste de la distribution et du stockage d’énergies avait positivement surpris le marché lors de la publication de comptes annuels soutenus par des conditions de marché optimales dans la zone Caraïbes. Surtout, le titre a accéléré cette semaine à la suite de l’entrée au capital remarquée de Vincent Bolloré qui, via une société basée au Luxembourg, a pris plus de 5%. Ce qui a incité Oddo BHF a passé à « surperformance » sur l’action mardi, l’homme d’affaires étant connu pour son « historique de création de valeur via des prises de participation minoritaire », fait valoir le bureau d’études.
Safran occupe pour l’heure la deuxième place du SBF 120 (+31,9%), après avoir déjà signé une progression de plus de 36% en 2023. Le groupe bénéficie pleinement de la reprise du trafic aérien, ce qui porte ses services d’après-vente pour les moteurs civils, véritable réacteur de la rentabilité de Safran. Pour ne rien gâcher, la société a livré des résultats 2023 et des perspectives 2024 vierges de toute anicroche. Sur la période 2022-2025, le motoriste et équipementier aéronautique devrait dégager une croissance annuelle moyenne de 24% de son bénéfice par action et un cash cumulé de 10,8 milliards d’euros d’après les prévisions d’Oddo BHF.
Troisième, Renault (+26,8%), a publié d’excellents résultats au titre de l’an passé . Sa génération de cash a, plus particulièrement, surpris les investisseurs au second semestre 2023. Avec de nombreux lancements de nouveaux véhicules cette année (comme la R5, le Scénic électrique ou le Rafale) et « une base de coûts plus efficiente », le groupe possède les bonnes cartes pour « protéger ses marges » cette année, juge Berenberg qui a relevé son objectif de cours à 52 euros et confirmé son conseil à l’achat, cette semaine. La banque allemande prévient également que le groupe, avec sa génération de trésorerie améliorée, devrait voir sa note de crédit repasser dans la catégorie « investment grade » (investissement) d’ici à la fin de l’année.
Revenu en ce mois de mars sur le CAC 40 au détriment d’Alstom, Accor prend 25% et la quatrième place, soutenu par la reprise du tourisme et des résultats records.
Plus forte hausse du SBF 120, l’an passé (+59%), Stellantis poursuit sur sa bonne tendance (+24,5%) et occupe la cinquième place. Le constructeur automobile franco-italo-américain a certes réduit sa décote boursière face aux autres valeurs du secteur. Mais la qualité de ses résultats – une génération de cash industrielle de 12,86 milliards d’euros et une marge opérationnelle courante proche de 13%- plaide pour la poursuite de son rallye. A l’heure où le marché a pris en horreur le véhicule électrique et se concentre sur les fondamentaux, « Stellantis pourrait être (…) le mieux placé pour résister à la tempête », juge Royal Bank of Canada.
Toujours bien placé, Hermès (+23,31%) s’adjuge la huitième place, porté par une croissance et des résultats qui jamais ne déçoivent. Le débat porte davantage sur la valorisation, que certains analystes trouvent exigeante quand d’autres pensent qu’elle laisse encore de la place à du potentiel.
Parmi les autres valeurs du top 10, on note aussi la présence de Bureau Veritas (+23,7%), qui a récemment ravi le marché avec une journée dédiée aux investisseurs réussie, ou de Spie (+23,04%), le prestataire de services multi-techniques, qui a atteint avec deux ans d’avance son objectif de rentabilité.
Bien parti pour arriver à une dette nulle d’ici à 2025 et perçu comme une cible pour son nouvel actionnaire de référence, ArcelorMittal, Vallourec (+22,64%) prend la dixième place.
Le dur supplice boursier d’Atos
Côté baisse, on retrouve sans surprise des sociétés qui se sont illustrées de façon assez peu glorieuse depuis le début de l’année.
Atos (-73%) accuse de loin la plus forte chute du SBF 120. Il y a encore quelques années, le titre valait plus de 100 euros, contre 1,7 euro actuellement. La cession à Daniel Kretinsky de son périmètre historique, soit les activités d’infogérance, n’est pas allée au bout, en raison de désaccords sur le prix. Airbus de son côté a préféré ne pas racheter les activités de cybersécurité, big data et supercalculateurs d’Atos. L’entreprises de services numériques a brûlé plus de 1 milliard d’euros de cash en 2023 et doit refinancer plus de 3,6 milliards d’euros de dette entre 2024 et 2025. Le groupe se dirige vers une lourde restructuration financière. Lundi, Société Générale est passé à la vente sur l’action et a sabré son objectif de cours à… 20 centimes.
Euroapi plonge de plus de 50%. L’ex-filiale de Sanofi a enchaîné les déconvenues, avec des perspectives 2024 totalement à rebours des attentes du marché, en raison justement de sa dépendance à son ex-maison mère, mais aussi des soucis de production sur un site italien, qui ont rappelé un cas précédent fin 2022 en Hongrie.
Durement touché par une crise sans précédent du secteur immobilier, Nexity (troisième avec une chute de 43,8%) a vu sa marge plonger en 2023, suspendu son dividende, annoncé un plan de sauvegarde pour l’emploi et annoncé des perspectives très vagues pour l’année en cours.
Le producteur de matériaux pour les semi-conducteurs Soitec (40,7%) arrive à la quatrième place des plus forts replis du SBF 120.Le groupe a émis mercredi soir un lourd avertissement sur ses ventes pour le premier semestre de son exercice qui sera clos en mars 2025. Ce qui s’est traduit par une importante sanction en Bourse, jeudi, de plus de 20%.
L’exploitant de maisons de retraite Orpea (-39,6%), qui s’apprête à changer de nom pour devenir Emeis (« nous » en grec ancien), accuse la cinquième plus forte baisse de l’indice.
Forvia (-31%) figure également dans les dix plus fortes baisses, mais la situation de l’équipementier automobile sur le plan opérationnel semble plus enviable. L’action a surtout souffert d’interrogation sur sa génération de cash et l’impact de sa restructuration en Europe sur ses marges et son désendettement. UBS a récemment argué que les craintes du marché étaient exagérées et que le désendettement était au contraire sous contrôle, passant à l’achat sur l’action.
Parmi ces plus fortes baisses figurent également Teleperformance (-31,8%), qui n’en finit plus de publier une croissance décevante et de pâtir des craintes du marché quant à l’impact de l’intelligence artificielle générative sur son activité.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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