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Le gouvernement précise sa feuille de route en matière de santé. Samedi soir le ministre Gabriel Attal a détaillé dans la presse régionale la déclinaison de promesses faites lors de sa déclaration de politique générale à la fin du mois de janvier. Tour d’horizon de ces annonces qui interviennent alors que le gouvernement est très critiqué sur sa politique de santé : il y a quelques jours, les cliniques privées ont promis de se mettre en grève, les médecins spécialistes libéraux ont suspendu des négociations cruciales avec l’Assurance Maladie et les parlementaires Républicains ont dénoncé dans une tribune un système de santé « au bord du gouffre ».
· Le remboursement du « psy » amélioré
Dans son discours de politique générale , le Premier ministre Gabriel Attal avait promis de revoir « de fond en comble » MonSoutienPsy, le système mis en place en 2021 pour permettre aux Français de se faire rembourser le coût de leurs consultations chez le psychologue. Pour muscler ce dispositif qui n’a pas rencontré le succès prévu, le tarif de la séance sera fortement revalorisé, passant de 30 euros (40 euros pour la première) à 50 euros, ce qui représente un coût de 10 millions d’euros sur la base du volume actuel de consultations. De quoi séduire davantage de psychologues.
Le nombre des consultations devrait croître d’autant plus que l’accès sera direct : plus besoin de passer par un médecin pour bénéficier du dispositif. Le plafond de consultations prises en charge sera aussi relevé de 8 à 12 séances. Le financement de ces consultations par les complémentaires passera de 40 % à 30 % « dans le cadre des contrats responsables », précise-t-on à Matignon.
· 5 euros de pénalité en cas de « lapin » à son médecin
Lorsqu’il était ministre du budget, Gabriel Attal parlait déjà de pénaliser les patients qui ne se présentent pas chez leur médecin sans prévenir. Samedi, le Premier ministre a précisé les contours de celle que l’on surnomme la « taxe lapin » et dont il promet l’entrée en vigueur rapide. « Dès cette année, nous mettrons en place un mécanisme de responsabilisation avec une retenue de 5 euros qui ira directement au médecin si son patient ne se présente pas ou prévient moins de 24 heures avant », a annoncé le chef du gouvernement.
La décision de l’appliquer ou pas sera laissée à la main du médecin, précise Matignon, qui parle d’une entrée en vigueur au 1er janvier prochain. Le versement des 5 euros destinés au médecin pourra se faire via les plateformes de réservation. Sachant cependant que pour l’instant, le numéro de carte bancaire n’est exigé que pour les consultations en visio.
« Le médecin pourra lui-même mettre en place le système d’empreinte bancaire », précise-t-on dans l’entourage du Premier ministre qui assure qu’« entre 20 et 30 millions de consultations [qui] sont perdues chaque année à cause de ces rendez-vous non honorés ».
· Des gardes pour les infirmiers, les dentistes et les sages-femmes
Le Premier ministre promet un « plan d’urgence » pour répondre au problème des «quelque 4 millions de Français qui vivent sans aucune solution de médecin de garde sur leur territoire ». Le plan reposera sur « une aide financière et sur la responsabilité des médecins ». L’exécutif promet d’élargir dès « cet automne », le système de gardes en villes aux infirmiers, dentistes et sages-femmes. Cette proposition avait été défendue par la majorité lors du budget 2024.
Pour pallier la crise des urgences de l’été 2022, l’exécutif avait déjà prévu que le Samu puisse demander à des infirmiers de se déplacer à domicile en urgence. « Nous sommes preneurs mais pas à n’importe quelles conditions, il faut que cela se fasse sur la base du volontariat, dans le cadre conventionnel et assorti éventuellement d’une formation », réagit John Pinte, du syndicat d’infirmiers Sniil.
· Former plus de médecins
Après avoir supprimé le numerus clausus lors du premier quinquennat, le gouvernement a promis de former plus de médecins chaque année. Le nombre d’étudiants en deuxième année de médecin passerait de 10.800 en 2023 à 12.000 en 2025 et 16.000 en 2027. « Entre 2017 et 2023, nous formerons 50 % de médecins formés en plus. C’est historique », a souligné Gabriel Attal.
L’exécutif indique par ailleurs que 2.700 nouveaux médecins étrangers formés en dehors de l’Union européenne exerceront en France cette année, dont la moitié est des nouveaux arrivants.
· Faciliter l’accès aux soins sans passer par le médecin
« Mon objectif est clair […] reconquérir 15 à 20 millions de rendez-vous chez le médecin généraliste dès cette année, dès cet été », déclare Gabriel Attal. Le Premier ministre compte pour cela sur des mesures déjà adoptées comme le fait de permettre aux pharmaciens de prescrire directement des antibiotiques pour des angines ou des infections urinaires. Et ce, dès juin. L’expérimentation d’un accès direct aux kinésithérapeutes va par ailleurs démarrer au même moment dans 13 départements.
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