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Publié le 12 juil. 2023 à 17:30Mis à jour le 13 juil. 2023 à 7:23
Dès la veille du sommet de l’Otan , Moscou avait prévenu : le Kremlin « suivra de très près » cette rencontre « au fort caractère anti-russe ». En guise d’avertissement, sa réponse a commencé par les armes. Depuis lundi, son armée a lancé une série d’attaques nocturnes de drones sur Kiev.
Soit à moins de 600 km de Vilnius, la capitale de la Lituanie, l’ex-république soviétique où se sont retrouvés les chefs d’Etat de l’Alliance atlantique. Sur le front militaire, les troupes russes affirment avoir percé ces derniers jours sur 1,5 km de profondeur à l’est de l’Ukraine.
Menace existentielle
Sur le front diplomatique, dix-sept mois après avoir lancé l’ « opération militaire spéciale » contre son voisin , le Kremlin peut à mots couverts se réjouir des conclusions du sommet.
« A priori, c’est une bonne nouvelle pour lui, analyse Andreï Kortounov, du Russian Council, un think tank russe sur les questions internationales. Toutes les options restent ouvertes même si cela ne rend pas plus réaliste sa solution préférée, la neutralité ukrainienne. » Dès février 2022, le chef du Kremlin avait expliqué que l’un des objectifs de son offensive était d’empêcher Kiev d’intégrer l’Otan, perçue comme une menace existentielle.
Pas de calendrier précis
Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, était venu à Vilnius avec la ferme intention d’obtenir un accord clair pour une adhésion à l’Otan, dénonçant haut et fort l’ « indécision » de l’Alliance « qui encourage la terreur russe ». Il repart avec la simple perspective d’une invitation à rejoindre l’organisation. Sans calendrier précis derrière cette vague expression : « lorsque les alliés l’auront décidé et que les conditions seront réunies ».
Au Kremlin, Vladimir Poutine peut donc être satisfait : contre la Pologne et les autres pays partisans d’une adhésion rapide de Kiev, la ligne des Etats-Unis et de l’Allemagne a prévalu, de peur d’une escalade du conflit avec la Russie avec une possible implication directe de l’Alliance face à Moscou.
Des protestations pour la forme
« Au final, ce sommet confirme donc que l’adhésion de Kiev à l’Otan, envisageable avant le conflit, est désormais remise aux calendes grecques », confie un haut diplomate européen à Moscou. « Pour la forme, il y aura certes des protestations des Russes. Mais, dans les faits pour eux, ce sommet se finit en non-événement. »
Par la voix de son porte-parole Dmitrï Peskov, le Kremlin a multiplié les déclarations. Contre l’entrée de la Suède dans l’Otan : « cela aura des conséquences négatives », a-t-il dénoncé, promettant en réponse « des mesures planifiées ». Sur le plan d’engagements pour la sécurité de l’Ukraine présenté par le G7 : « en proposant ces garanties, ces pays portent atteinte à la sécurité de la Russie », a-t-il prévenu.
Mais aucun commentaire direct du Kremlin n’a été fait sur la non-adhésion de Kiev à l’Otan. « Le sommet de Vilnius ne fait que pérenniser la situation actuelle. C’est un résultat satisfaisant pour Moscou qui vise une guerre longue en Ukraine », insiste cette même source.
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