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(BFM Bourse) – La société a indiqué ce jeudi avoir mis fin au programme évaluant le tusamitamab ravtansine pour le traitement en deuxième ligne du cancer bronchopulmonaire non à petites cellules. Cette décision a fait suite à l’échec d’un essai de phase III.
Sanofi essuie un revers dans le développement d’un candidat-médicament. Le groupe pharmaceutique a annoncé ce jeudi avoir mis fin au programme évaluant le tusamitamab ravtansine pour le traitement en deuxième ligne du cancer bronchopulmonaire non à petites cellules (CBNPC).
Le CBNPC représente la majorité des cancers du poumon (85% à 90%) avec pour principal facteur de risque le tabagisme. Selon l’European Society for Medical Oncology, il s’agit du troisième type de cancer le plus fréquent en Europe, avec 470.000 nouveaux cas en 2018.
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Sanofi avait lancé un essai clinique de phase III (la dernière étape avant la potentielle commercialisation), appelé CARMEN-LCO3, pour évaluer une monothérapie en deuxième ligne par tusamitamab ravtansine comparée à un traitement par docétaxel, une chimiothérapie standard, chez des patients atteints de CBNPC.
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Virage vers une intensification de la R&D
Sur la base d’une analyse intermédiaire, Sanofi a indiqué que le tusamitamab ravtansine n’avait pas atteint son double critère d’évaluation primaire de survie sans progression, en comparaison avec le docétaxel.
« Malgré une amélioration tendancielle de la survie globale, la décision de mettre un terme au programme tient au fait que l’analyse finale n’a pas permis d’établir que ce traitement améliore la survie sans progression », a expliqué la société dans un communiqué.
A la Bourse de Paris, l’action Sanofi ne flanche que légèrement, cédant 0,40% à 88,81 euros vers 10h30.
L’abandon du développement de ce potentiel traitement survient alors que Sanofi a décidé en octobre d’intensifier ses efforts dans la R&D pour développer de nouveaux médicaments et trouver des relais de croissance susceptibles de réduire à sa dépendance à son blockbuster Dupixent. Les ventes de ce dernier médicament ont bondi de 43,8% l’an passé, pour atteindre plus de 8 milliards d’euros, et Sanofi s’attend à ce que sa croissance dépasse 10% chaque année jusqu’en 2030. Ce qui devrait permettre aux ventes de Dupixent de franchir la barre des 20 milliards d’euros de revenus en 2030.
Au début du mois, Sanofi a organisé une journée pour convaincre les investisseurs de son virage vers une intensification de la R&D, décision qui avait été mal accueillie par le marché, notamment car elle devrait conduire la société à publier un bénéfice net par action de ses activités en repli l’an prochain.
De potentiels blockbusters
Lors de cette journée dédiée à la R&D, le groupe pharmaceutique avait indiqué qu’il possédait un portefeuille de douze molécules en cours d’études cliniques et dont les revenus potentiels pourraient s’élever entre 2 milliards et plus de 5 milliards d’euros par an en rythme de croisière.
Le tusamitamab ravtansine ne figurait pas dans la liste de ces « blockbusters » potentiels, au contraire du tolebrutinib, un traitement contre certaines formes de scléroses en plaques qui devrait être soumis pour approbation aux autorités sanitaires dès l’an prochain.
Cette journée R&D « très dense » n’avait « pas « vraiment convaincu » le marché, soulignait Invest Securities, le bureau d’études pointant « l’absence de données sur les coûts et les impacts à anticiper sur le bénéfice net par action » de l’entreprise.
A contrario, le bureau d’études indépendant AlphaValue avait jugé que la société fait preuve de pragmatisme et apprécié le tournant opéré par le groupe qui devrait améliorer ses résultats sur le long terme.
« Historiquement, Sanofi a dépensé beaucoup moins en R&D (environ 15% des ventes en moyenne sur la période 2011-22) que ses homologues suisses (environ 19%), c’est-à-dire Roche et Novartis. Par conséquent, le géant français a dû s’appuyer en grande partie sur des partenariats et des acquisitions externes pour soutenir ses activités », rappelle AlphaValue.
« Les principaux médicaments de l’entreprise, notamment le Dupixent, l’Altuviiio et le Beyfortus, ont été développés en partenariat avec d’autres entreprises, ce qui, au fil des ans, a pesé sur la rentabilité de Sanofi (…) Les investisseurs qui espèrent que les marges de Sanofi progresseront , et ne doivent donc pas regretter que la direction renonce à ses objectifs à court terme, pour réorienter l’entreprise vers une meilleure rentabilité à moyen et long terme », ajoute le bureau d’études.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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