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Publié le 29 nov. 2023 à 7:45Mis à jour le 29 nov. 2023 à 15:29
Les élus du personnel d’AXA restent sur leur faim. Pour ses quelque 22.000 salariés en France, le géant de l’assurance a proposé lundi une hausse de l’enveloppe globale des rémunérations de 3,6 % pour 2024, a appris « Les Echos » de sources concordantes.
C’est insuffisant pour les syndicats, qui souhaitent des revalorisations supérieures à l’inflation. « Nous ne voulons pas que l’hémorragie sur les salaires continue, déclare Hugues Bouchez coordinateur syndical national CFDT chez AXA. Pour cela, il faut des augmentations générales, hors mesures individuelles, au moins égales à l’inflation ». Pour cette année, la compagnie table sur une hausse des prix à la consommation de 3,9 %. A fin octobre, elle s’établissait à 4 % sur un an, selon l’Insee.
Priorité aux mesures individuelles pour les cadres
A ce stade, la direction d’AXA propose pour les cadres une augmentation collective de 1,6 % avec un plafond à 900 euros par an, et des revalorisations individuelles représentant 2 % de la masse salariale. Pour les non-cadres, l’augmentation individuelle atteindrait 2,1 % avec un plancher à 720 euros (contre 1.200 euros l’an dernier), et des mesures individuelles de 1,5 % en moyenne.
« Il y a encore une marge de manoeuvre. La direction devrait faire une contre-proposition, avec un effort sur les augmentations générales et les plafonds, avance Gilles Delage, coordinateur syndical national CFE-CGC chez AXA. De notre côté, nous demandons une enveloppe globale en hausse de 5,2%, supérieure aux 3,6% sur la table actuellement ». Le syndicat FO réclame de son côté 6% d’augmentations.
Lors de la dernière négociation annuelle obligatoire (NAO) chez AXA, dont les mesures sont entrées en vigueur au 1er janvier dernier, l’enveloppe globale avait atteint 5 %, mais n’avait pas compensé l’inflation de 2022. Celle-ci atteignait 6,2 % au moment des discussions, et finalement 5,2 % en fin d’année.
L’exemple de BNP Paribas
AXA, qui ne fait pas de commentaires avant la fin des négociations, s’appuie sur l’exemple de BNP Paribas pour justifier sa politique auprès des élus. Faute d’accord des syndicats, la direction de la banque a décidé d’attribuer unilatéralement 700 ou 800 euros de revalorisation par an et par salarié, soit une augmentation qui démarre à 1,15 % ou 0,9 %, selon les niveaux de salaires.
D’autres compagnies d’assurances sont déjà mieux-disantes qu’AXA. Chez Groupama-GAN, les rémunérations vont croître de 4,5 % en moyenne l’an prochain, avec 3 % de majoration générale et 1,5 % de mesures individuelles. En revanche, pour les caisses régionales de Groupama, qui vont chacune mener leur propre négociation, seule une revalorisation minimale de 2 % est pour le moment actée.
Question sur la « prime Macron »
Chez Allianz France, où une dernière réunion est prévue la semaine prochaine, l’enveloppe atteint à ce stade 3,8 %, selon nos informations. La compagnie propose 2,5 % de hausse pour les salaires inférieurs à40.000 euros, et 1,3 % de mesures individuelles.
Selon les syndicats, Allianz attend de savoir s’il est possible de verser une nouvelle « prime Macron » cette année , après celle de début 2023. La loi sur le « partage de la valeur », adoptée le 22 novembre, prévoit que les entreprises puissent verser ce bonus défiscalisé deux fois par an. La société ne souhaite pas commenter sa NAO pour le moment.
Du côté de Société Générale Assurances, le dialogue social était plus tendu. La direction a proposé une revalorisation générale de 1,4 % avec un plancher de 500 euros par an, et une enveloppe individuelle de 2,2 %. Cela ne satisfait pas l’intersyndicale CGT, CFDT, Unsa qui avait appelé à la grève mi-novembre. La filiale de Société Générale ne fait pas de commentaires.
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