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Publié le 2 oct. 2023 à 18:12Mis à jour le 2 oct. 2023 à 18:51
Un an après son départ fracassant, Liz Truss, éphémère Première ministre du Royaume-Uni, fait encore vivre la légende des « Trussonomics ». Il n’y a qu’à circuler dans les couloirs de la conférence annuelle du Parti conservateur à Manchester pour s’en convaincre. Dans cette édition particulièrement morose, à quelques mois d’une élection générale qui s’annonce difficile pour les Tories , la seule à attirer la foule des grands jours et les applaudissements passionnés est… Liz Truss.
Flanquée de l’ex-ministre de l’Intérieur Priti Patel et de son ancien ministre de l’Economie, Jacob Rees-Mogg, figure de l’ultra-droite, l’éphémère locataire de Downing Street s’est à nouveau livrée à son fervent plaidoyer en faveur des baisses d’impôts. Lors d’une conférence intitulée « La grande reprise de la croissance britannique », Liz Truss a appelé à « diminuer les taxes, réduire les factures, et à construire des logements ». « Je veux que chacun dans cette salle révèle le conservateur qu’il a en lui », a-t-elle lancé sous les applaudissements.
Panique sur les marchés
Lorsqu’elle était Premier ministre, Liz Truss avait lancé un programme de baisses d’impôts, non financé, qui avait provoqué une panique sur les marchés et une flambée des taux d’intérêt britanniques. Sous la pression, elle avait dû reculer puis, lâchée par sa majorité, n’avait eu d’autre choix que de démissionner. Mais celle qui s’était forgé une image de « dame de fer » compte toujours une solide frange de supporters, convaincus que ce n’est pas son programme qui était en cause, mais la façon dont il a été mis en application.
Pour venir l’écouter à Manchester, des files d’attente de plusieurs dizaines de mètres s’étaient formées et il fallait faire plus d’une demi-heure de queue pour espérer rentrer dans la salle, où toute la fine fleur des journalistes politiques de Westminster s’était rassemblée, mais aussi beaucoup de militants. « Je ne crois pas vraiment au retour de Liz Truss, mais je veux voir vivre cet agenda de baisses d’impôts. C’est pour cela que je suis venu », explique l’un d’eux.
Critique de l’orthodoxie
Comme à son habitude, Liz Truss s’est attaquée à l’« orthodoxie » du Trésor britannique et des journalistes. Sauf ceux de GB News, la chaîne connue pour ses positions à droite, récemment épinglée par le régulateur anglais des médias, l’Ofcom. « On a besoin de plus de chaînes de télévision qui remettent en cause les idées reçues », a-t-elle déclaré, dans une critique en creux de la BBC, régulièrement ciblée par la droite conservatrice.
Plus concrètement, Liz Truss a demandé à son successeur, Rishi Sunak, de revenir sur la hausse de l’impôt sur les sociétés lors du prochain budget en novembre, en abaissant son taux à 19 %. Mais rien de tel pour l’instant dans les projets du gouvernement. Dans son discours, le ministre des Finances, Jeremy Hunt, s’est contenté d’annoncer un gel sur les emplois dans la fonction publique et une hausse du salaire minimum pour protéger les bas revenus de l’inflation.
Mais l’aile conservatrice des Tories a déjà obtenu gain de cause sur un point : le revirement sur la transition énergétique , récemment annoncé par Rishi Sunak, qui a reporté l’interdiction des voitures thermiques et celle des chaudières à gaz. Signe que cette frange du parti continue de peser sur la politique nationale.
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