[ad_1]
Alors que plus de 200 de ses employés sont victimes d’agressions physiques chaque mois, la chaîne de supermarchés britannique Tesco a décidé de fournir des caméras corporelles.
44 millions de livres sterling, soit plus de 50 millions d’euros. C’est le montant dépensé en 4 ans par Ken Murphy, le directeur général de Tesco, principale enseigne de grande distribution britannique, pour renforcer la sécurité de ses supermarchés. Ce dernier explique à The Mail on Sunday que cet investissement a permis le déploiement de systèmes d’accès aux portes, d’écrans de protection, de radios numériques et de caméras. Des mesures qui ne semblent pas suffire pour dissuader les agresseurs, de plus en plus nombreux.
Un tiers d’agressions en plus en un an
Si Ken Murphy a décidé d’offrir à ses salariés des caméras corporelles, c’est avant tout parce que le nombre d’agressions physiques a augmenté d’un tiers en un an. Au total, ce serait 200 employés qui en seraient victimes chaque mois.
Ces actes peuvent aussi être limités à des insultes, des menaces ou d’autres actes d’abus divers. Selon une enquête récente, ces épisodes de violence et d’abus sont passés de 450 par jour dans le secteur de la distribution en 2019 à plus de 850 par jour l’année dernière.
« Ces personnes sont peu nombreuses mais ont un impact disproportionné. Il est temps que nous y mettions fin […] je veux que ceux qui enfreignent la loi dans nos magasins soient traduits en justice », a déclaré le directeur général de Tesco tout en demandant la modification de la loi pour faire des violences à l’égard des travailleurs du commerce de détail un délit à part entière.
« Après une longue campagne menée par les détaillants et le syndicat Usdaw, le gouvernement a fait l’année dernière des agressions contre les employés des magasins une circonstance aggravante dans les condamnations, ce qui signifie que les contrevenants devraient être condamnés à des peines plus longues. Les juges devraient faire usage de ce pouvoir. Mais nous devons aller plus loin, comme en Écosse, et faire des abus ou des violences envers les travailleurs du commerce de détail un délit en soi. »
Les vols à l’étalage ont côuté un milliard de livres en 2022
Ken Murphy propose également une collaboration plus étroite avec les services de police, précisant que « les gangs profitent du fait que nous ne partageons pas suffisamment d’informations. Nous ne pourrons arrêter ces voyous que si nous travaillons ensemble ». Une nécessité que semble valider Matt Hood, directeur de la coopérative alimentaire Co-op: « La criminalité dans le commerce de détail est un défi permanent et nous savons qu’elle est motivée par des récidivistes et des délinquants prolifiques et par des gangs criminels locaux organisés », précise-t-il.
Au-delà des violences physiques, c’est aussi la multiplication des vols à l’étalage qui inquiètent le secteur, d’autant plus qu’ils souvent laissés en toute impunité. Ils ont doublé ces six dernières années, coûtant aux magasins britanniques plus 950 millions de livres sterling au cours de l’année 2022. Des larcins qui ne sont pas près d’être endigués alors que l’inflation sur l’alimentaire a progressé de plus de 17,5% sur un an au Royaume-Uni.
[ad_2]
Source link