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Le ministre de l’Intérieur a annoncé la dissolution du mouvement écologiste ce mardi. Evoquée depuis mars, la procédure, qui sera officialisée ce mercredi en Conseil des ministres, n’a surpris personne. Sandrine Rousseau avait anticipé, d’où la présence de ce bijou de circonstance.
Une action symbolique. La députée écologiste Sandrine Rousseau s’est présentée mardi à l’Assemblée nationale avec un collier sur lequel on pouvait lire: « Darmanin démission ». Avec l’objectif de dénoncer une décision qui ne faisait guère de doute: la dissolution des Soulèvements de la Terre (SLT), mouvement qui rassemble des collectifs de militants pour le climat et revendique des actions d’occupation ou parfois de sabotage, au nom de la défense de l’environnement.
Le ministre de l’Intérieur l’a confirmée un peu plus tard dans la journée lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, déclarant notamment qu' »aucune cause ne justifie qu’on blesse des policiers et des gendarmes. »
« Confusion »
Le député de la majorité Thomas Rudigoz l’avait interrogé au préalable au sujet des violences survenues entre police et militants écologistes samedi sur lors d’une manifestation contre le chantier du TGV Lyon-Turin. Lancée en mars dernier après des « actions violentes » à Sainte-Soline, la procédure sera officialisée ce mercredi en Conseil des ministres.
Au-delà de la dissolution, il s’agissait de protester contre « les arrestations et les gardes à vue » de ces militants effectués par « un sous-service de l’anti-terrorisme », a expliqué Sandrine Rousseau, auprès de plusieurs médias, dont LCI. Une référence à une série d’interpellations effectuée ce mardi par la sous-direction antiterroriste dans des milieux radicaux et écologistes proches des SLT, selon les informations du Monde. L’opération serait « en lien avec une action menée par SLT le 10 décembre 2022 dans l’usine Lafarge de La Malle, à Bouc-Bel-Air, dans la banlieue de Marseille », précise le journal.
De son côté, Sandrine Rousseau regrette une « forme d’assimilation » et « une confusion dans le débat public ». L’élue de Paris a ainsi distingué le terrorisme – « des personnes qui sont entrées dans le Bataclan pour tuer le plus de monde possible » – des militants des SLT, soit des « personnes qui défendent la nature ».
« Alerter et désobéir »
« Je condamne absolument le caillassage des forces de l’ordre, mais ça n’est pas de même nature que de rentrer dans une salle de concert et de tuer le plus de monde possible », a-t-elle insisté. Gérald Darmanin avait quant à lui parlé « d’écoterrorisme », après les violences à Sainte-Soline en mars dernier, s’attirant alors les foudres de la gauche.
Sandrine Rousseau défend le mouvement: « On est dans une urgence climatique telle, qu’on doit absolument non seulement se soulever mais alerter et désobéir à un ordre économique et social qui nous envoie dans le mur. » Concernant le collier, « c’est une féministe qui me l’a offert », a précisé l’intéressée.
Après l’annonce de Gérald Darmanin, les SLT ont dénoncé une « dissolution très politique et particulièrement inquiétante » y voyant une demande de « l’agro-industrie » et de « la FNSEA ». « C’est une vaine tentative de casser le thermomètre plutôt que de s’inquiéter de la température », a estimé le collectif.
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