[ad_1]
Publié le 1 nov. 2023 à 10:35
En la matière, la capitale n’est pas celle que l’on croit. Bien que Rome soit la capitale de l’Italie et de la Dolce Vita, elle ne l’est pas en ce qui concerne l’hôtellerie de luxe. Le titre qui revient de droit au coeur économique de la péninsule, Milan, qui se hisse sur la troisième marche du podium européen derrière Paris et Londres selon une étude de Global Blue, un spécialiste de la « détaxe ». Rome n’occupe que la cinquième place du classement derrière New York.
La ville éternelle a beau faire rêver depuis des siècles et des siècles, son secteur de l’hôtellerie de luxe sommeillait ces dernières années. Il est en train de se réveiller alors que le nombre de touristes a explosé de 176 % l’an dernier pour s’établir à 15 millions de visiteurs. Le nombre d’hébergement de luxe devrait tripler d’ici 2025 dans la capitale italienne. Pas moins de 15 palaces y seront construits ou rénovés
Un marché touristique de luxe en pleine expansion
Le tourisme romain est traditionnellement « low cost » alors que les professionnels du secteur souhaitent l’élever en gamme. L’offre d’hébergements de luxe – villas, châteaux et complexes hôteliers haut de gamme-, a enregistré une augmentation de 12 % par rapport à 2019 dans toute la péninsule. Pour les années 2020-2024, l’Office national italien du tourisme estime que les revenus générés par les touristes de luxe transalpins progresseront de 26 %, tandis que ceux des touristes de luxe étrangers enregistreront une hausse de 31 %.
Jusque très récemment, Rome n’était pas en mesure de profiter d’une telle manne. « Pendant des années, elle ne comptait que quelques établissements de renom et de marque : Rocco Forte, Dorchester, St-Régis ou Waldorf Astoria, explique Elodie Lacroix, general manager du Sofitel Rome Villa Borghese. Le marché était surtout composé de petits hôtels familiaux ».
Mais depuis la fin de la pandémie, les Romains assistent à la multiplication d’ouvertures d’établissements haut de gamme comme Six Senses, Bulgari, en attendant celles annoncées de Rosewood, Mandarin Oriental ou Orient-Express… « Rome était une capitale bien en retard sur ce point , mais son avenir est aujourd’hui très prometteur. Elle avait négligé sa position géographique stratégique en plein coeur de l’Italie et proche de la côte amalfitaine, certainement la prochaine frontière du développement de l’hôtellerie de luxe », juge Elodie Lacroix.
Une bulle qui a ses limites
Le Sofitel Rome Villa Borghese a lui fait l’objet d’un important chantier de rénovation en 2019. Le prix de la nuitée a doublé, passant à 800 euros pour s’adapter également aux tarifs de concurrents de plus en plus nombreux.
Début 2024, Orient Express, la marque légendaire du voyage désormais propriété du groupe Accor , inaugurera le Minerva un cinq étoiles dans un palais du XVIIème siècle juste derrière le Panthéon. Un fonds d’investissement contrôlé par Bill Gates a de son côté acquis 165 millions d’euros le Palazzo Marini pour ouvrir un hôtel Four Seasons. D’ici la fin de l’année, l’un des sièges de la banque centrale italienne sera transformé en luxueux hôtel, le Corinthia.
« Il y avait jusqu’à présent trois fois moins d’hôtels de luxe qu’à Milan, souligne Alessandro Onorato, l’adjoint au tourisme de la municipalité de Rome. L’investissement moyen pour un hôtel 5 étoiles est de 260 millions d’euros. L’impact économique pour la ville est énorme, sans oublier l’effet bénéfique pour le quartier dans lequel il se situe et le marché des biens immobiliers de luxe en plein essor. »
[ad_2]
Source link