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(BFM Bourse) – Ce groupe britannique pâtit de l’annonce de Rolex qui a décidé de racheter le détaillant suisse Bucherer. Ce qui fait craindre au marché un affaiblissement des relations commerciales entre Rolex et Watches of Switzerland, quand bien même les deux sociétés assurent que cela ne se produira pas.
La période est difficile pour les groupes d’horlogeries et de montres suisse. En début de semaine, la fédération de l’industrie horlogère suisse a annoncé un repli des exportations en juillet de 0,9% en valeur et de 3% en volume. De quoi mettre la pression sur les groupes cotés dans le secteur, comme Swatch et le distributeur de montres et de bijoux de luxe Watches of Switzerland (qui comme son nom ne l’indique pas est britannique), estimaient Royal Bank of Canada et Stifel.
Ce vendredi, pour une tout autre raison, l’action Watches of Switzerland s’effondre à la Bourse de Londres, perdant 21% à 561 pence vers 15h50.
Cette chute est à lier à l’annonce du groupe helvétique Rolex. Ce dernier a indiqué jeudi soir avoir décidé de racheter le détaillant suisse Bucherer, qui cherchait à se vendre, faute de descendant pour Jörg Bucherer, patron de la société et hériter des fondateurs de l’entreprise.
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Nombreux contrefeux
Le montant du rachat de Bucherer, qui compte 100 magasins dans le monde et avait commencé à vendre la marque Rolex dès 1924, n’a pas été dévoilé.
« La collaboration fructueuse entre Rolex et les autres détaillants officiels de son réseau de vente restera inchangée », a affirmé Rolex dans un communiqué.
Le directeur général de Watches of Switzerland, Brian Duffy, a lui déclaré dans un entretien à Bloomberg que les dirigeants de Rolex avaient assuré à son entreprise qu’elle continuerait d’être approvisionnée en montres de la même façon que précédemment. « Rien n’a changé en ce qui concerne Rolex », a-t-il assuré à l’agence.
L’entreprise britannique a également publié un communiqué qui dit grosso modo la même chose que son patron. Watches of Switzerland assure que Rolex « n’effectue pas un mouvement stratégique dans la distribution » avec ce rachat, que l’horloger ne s’impliquera pas opérationnellement dans Bucherer et qu’il n’y aura aucun changement du côté de Rolex dans « le processus d’allocation des produits » ou « dans le développement de la distribution » à la suite de cette acquisition.
Un gros nuage à l’horizon
Toutes ces déclarations n’empêchent toutefois pas le marché de s’inquiéter. Et les analystes de se montrer sceptiques.
« Les investisseurs semblent craindre que ce rapprochement ne permette à Bucherer de bénéficier d’un traitement préférentiel, et notamment d’un meilleur accès aux montres que les consommateurs sont prêts à acheter », souligne Russ Mould d’AJ Bell Investment.
« Les efforts de Watches of Switzerland pour rassurer le marché, sur le fait qu’il n’y aura pas de changement dans la manière dont Rolex répartit ses stocks, sont tombés dans l’oreille d’un sourd. C’est ce que Rolex a peut-être promis aujourd’hui, mais cela pourrait facilement changer à l’avenir », fait-il valoir.
Cité par Bloomberg, Jonathan Pritchard, de Peel Hunt, considère que ces inquiétudes constitueront un nuage sur l’évolution de l’action Watches of Switzerland « dans un avenir prévisible ». Cet analyste estime que la marque Rolex représente environ la moitié des ventes de Watches of Switzerland. Sur l’ensemble de son exercice 2022-2023 clos en avril dernier, Watches of Switzerland avait dégagé des revenus de 1,54 milliard de livres, soit environ 1,8 milliard d’euros.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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