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Seule La France insoumise a annoncé son refus de participer à cette marche. Si elles ne sont pas allées jusque-là, d’autre formations de gauche ainsi que Renaissance ont fait part de leurs réserves face à la présence du RN dimanche.
Prévue ce dimanche à Paris, la « grande marche civique » contre l’antisémitisme, initiée par Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, ne fait pas l’unanimité. Organisée dans le contexte de la montée des actes antisémites en France depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, l’initiative se heurte au refus de La France insoumise d’y participer ainsi qu’aux réserves émises par d’autres partis de gauche et Renaissance. En cause: la présence du Rassemblement national à l’événement. BFMTV.com fait le point sur les positions des différents partis politiques.
• Ils se rendront à la marche
Le Rassemblement national compte bien être de la partie. « Bien sûr que j’y participerai », a confirmé Marine Le Pen ce mercredi sur RTL, rappelant que Jordan Bardella, président du RN, sera lui aussi présent. Par ailleurs, la leader du parti à la flamme a appelé « l’ensemble » des « adhérents » et « électeurs » de sa formation « à venir se joindre à cette marche ».
L’extrême droite sera également représentée par Reconquête. Ses deux principales têtes d’affiche, Éric Zemmour et Marion Maréchal, prendront part à l’événement, a annoncé le parti sur X (ex-Twitter).
Au micro de TF1, les présidents du Sénat Gérard Larcher et de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet ont annoncé dans la soirée qu’ils « ne défileront pas à côté du Rassemblement national » mais seront « en tête du cortège ».
Du côté de la droite, Éric Ciotti a indiqué qu’il se rendrait à la marche, avant même l’annonce officielle. « Il faut que tous les républicains crient leur volonté de s’opposer avec la plus grande des énergies à cette résurgence, à cette montée d’un antisémitisme totalement insupportable », a déclaré le président des Républicains devant la presse à l’Assemblée.
La Première ministre Élisabeth Borne, ainsi que plusieurs membres du gouvernement, dont Éric Dupond-Moretti et Bruno Le Maire, se rendront également à ce rassemblement. Seront aussi présents, d’après les informations de BFMTV: Olivier Véran à Grenoble, Aurélien Rousseau, Aurore Bergé, Stanislas Guérini, Clément Beaune, Franck Riester, Sarah El Haïry, Philippe Vigier, Olivia Grégoire, Jean-Noël Barrot, Charlotte Caubel, Rima Abdul Malak, Roland Lescure, Sabrina Agresti Roubache et Dominique Faure.
• Ils viendront mais émettent des réserves
Patron de Renaissance, Stéphane Séjourné a confirmé la présence du parti présidentiel à la marche. « Pour autant, jamais je ne défilerai derrière la même banderole que le Rassemblement national », a-t-il assuré. Et d’appeler « les organisateurs ainsi que les partis politiques qui y participeront à ne pas être les complices de la banalisation d’un parti fondé par des antisémites ».
Les socialistes sont également embarrassés. Le PS a invité « tous les Français à se joindre à la manifestation pour la République et contre l’antisémitisme », tout en jugeant la présence du RN « illégitime » au vu de « son identité, de ses positions et des propos tenus dimanche » par son président Jordan Bardella. Ce dernier a estimé sur BFMTV que Jean-Marie Le Pen n’était pas antisémite, même si le co-fondateur du FN a été condamné pour ce motif.
Les écologistes ont pris une position similaire à celle de leurs camarades socialistes. Ils seront présents, mais jugent que ni le RN, ni Reconquête, n’ont « leur place dans cette marche ».
« Il est du devoir du président du Sénat et de la présidente de l’Assemblée nationale (…) d’affirmer clairement que leur présence n’est pas souhaitée », écrit EELV dans un communiqué. Dans le cas contraire, ces deux personnalités « auraient pleinement la responsabilté » d’une « faute historique majeure », juge le parti.
Dans l’après-midi, les partis socialiste, communiste et écologiste ont annoncé souhaiter mettre en place « un cordon républicain » dans la manifestation pour ne pas se mêler à l’extrême droite, également présente, selon un communiqué commun.
Les trois organisations de gauche qui appellent à participer à la marche, proposent de réaliser « un cordon républicain » pour « distinguer dans la manifestation un cortège rassemblant tous les républicains et progressistes d’une part et le Rassemblement national et les forces d’extrême droite d’autre part, auxquels nous ne reconnaissons aucune légitimité à manifester contre l’antisémitisme ».
• Ils s’interrogent
Au sein des communistes, Fabien Roussel refuse « d’être absent d’une marche contre l’antisémitisme », mais aussi de défiler aux côtés du RN. Le secrétaire national du PCF a indiqué sur France 2 qu’il rencontrerait « les autres responsables des forces de gauche républicaines ».
« Nous défilerons peut-être à un autre endroit, mais pas avec eux! », a-t-il assuré.
• Ils ne viendront pas
Ce rassemblement se fera sans La France insoumise. Jean-Luc Mélenchon a dénoncé sur X ce mardi une « manif de ‘l’arc républicain’ du RN à la macronie de Braun-Pivet », regrettant que « sous prétexte d’antisémitisme », ce rassemblement ne réclame pas « le cessez-le-feu », et donc l’arrêt des bombardements israéliens sur Gaza.
Ce mercredi, La France insoumise a confirmé qu’elle ne se rendrait pas à la marche. Déplorant « l’ambiguïté des objectifs de cette démarche permet les soutiens les plus insupportables », le mouvement refuse de défiler « aux côtés d’un parti qui trouve ses origines dans l’histoire de la collaboration avec le nazisme ».
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