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Le groupe franco-allemand KNDS va produire en Ukraine des éléments pour les canons Caesar et le char AMX10RC ainsi que des obus de calibres 155 et 105 mm.
Le projet promis par Paris et Berlin prend forme. Le groupe franco-allemand KNDS va créer une filiale ukrainienne afin de construire des pièces détachées et des munitions pour les canons Caesar et les chars AMX10RC que la France a fournis à Kiev.
« Installer des capacités de production en Ukraine, c’est à dire au plus près des besoins, est nécessaire », explique le ministère des Armées.
Cette initiative est « un projet emblématique entre la France et l’Allemagne », assure l’entourage de Sébastien Lecornu. En effet, KNDS est une entreprise franco-allemande composée du Français Nexter et de l’allemand Krauss-Maffei-Wegmann.
On ne sait pas où se trouvera ce site de production. Le lieu de son implantation risque de devenir la cible des troupes russes: il est donc gardé secret. Il pourrait s’agir d’une usine souterraine installée dans un blockhaus pour la rendre invisible et invulnérable. Sur BFMTV, Sébastien Lecornu avait donné quelques éléments de ce projet en précisant que « trois entreprises françaises vont créer des partenariats avec des entreprises ukrainiennes » pour produire des drones voire des munitions.
Réparer les Caesar et produire des obus
Le but de cette unité industrielle n’est pas de produire, ni même d’assembler, des engins dans leur totalité. Elle doit servir à la production de pièces détachées et de munitions pour les canons Caesar et les blindés AMX10RC que la France a livrés à l’Ukraine. Depuis le début du conflit, le 24 février 2022, Paris a envoyé 30 Caesar et 38 AMX10RC. Un nouveau plan de 78 canons Caesar a été annoncé par Sébastien Lecornu dans le cadre de la coalition artillerie.
KNDS devrait donc produire les pièces d’usure des ces deux types d’engins comme les éléments du châssis ou du moteur, mais aussi le fût de canon et ses éléments. La durée de vie d’un canon Caesar est estimée à environ 2.000 coups, un rythme largement dépassé par l’armée ukrainienne. Cet usage intensif use l’ensemble des éléments de cette pièce d’artillerie non seulement le fût, mais également la culasse, les freins de tir ou le berceau.
Quant aux munitions, il s’agit des obus de 155 mm pour le Caesar et de 105 mm pour l’AMX10RC, deux calibres au cœur de la défense ukrainienne sur le front. Les stocks sont bas et imposent aux Ukrainiens d’économiser ces munitions dont le rapport avec la Russie est de 1 pour 10. L’Europe avait promis de fournir un million d’obus de 155 mm mais les sites français et allemand n’ont pas encore autant augmenté leur production. Un stock de 800.000 obus de ces deux calibres a été trouvé par la république Tchèque dans des pays non européens.
Quatre sites pour Rheimetall
L’installation d’usines en Ukraine se développe chez les grands industriels européens. Le géant allemand de l’armement Rheinmetall, fabricant entre autres du char Leopard 2, compte y installer au moins quatre usines. Ces sites vont produire des obus, des véhicules militaires, de la poudre et des armes de défense antiaérienne.
« L’Ukraine est désormais pour nous un partenaire important, où nous voyons un potentiel compris entre deux et trois milliards d’euros (de chiffre d’affaires) par an », a déclaré jeudi Armin Papperger, président du directoire de Rheinmetall, lors de la présentation des résultats 2023.
En début d’année, le groupe allemand a aussi annoncé un accord avec une entreprise ukrainienne pour construire des obus de 155 mm en Ukraine. Ce site sera la réplique de celui que Rheinemetall construit actuellement au nord de l’Allemagne, à Unterlüss. La Lituanie doit aussi accueillir prochainement une usine de munitions du groupe.
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