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Transport, alimentation, énergie… Plusieurs secteurs dont les frais sont en hausse devraient impacter le porte-monnaie des étudiants français à la rentrée, c’est ce qu’indique une étude du syndicat étudiant Unef publiée sur leur compte X, ce lundi. Entre inflation et manque d’action du gouvernement, la précarité étudiante ne fait que croître depuis plusieurs années.
Malgré l’annonce du gouvernement de revaloriser le montant des bourses étudiantes à hauteur de plus de 500 millions d’euros, « jamais, en 19 ans d’enquête de l’Unef, l’évolution du coût de la vie étudiante n’avait atteint de tels sommets », s’indigne l’Union nationale des étudiants de France.
Conditions de vie dégradantes, études en péril
Contactée par l’Humanité, la présidente de l’Unef Picardie, Flavie Quilan-Lacour, dresse un constat aussi prévisible qu’alarmant de cette hausse des coûts. « La hausse généralisée du coût de la vie pour les étudiants est une réalité depuis bien longtemps, argue-t-elle, l’inflation les a déjà beaucoup touchés avec une augmentation de l’alimentation de 14,3 % et de l’électricité de 10,1 % en France sur l’année 2023. »
« Tout au long de l’année, nous avons reçu des étudiants qui ne pouvaient pas manger tous les jours ou qui ne pouvaient pas manger à leur faim chaque jour », s’insurge-t-elle. Partout en France, des milliers d’étudiants luttent pour vivre décemment, faisant parfois l’impasse sur plusieurs repas. « Sur l’année 2023, nous avons 4 étudiants sur 10 qui ne mangent pas à leur faim ».
Un étudiant avec le ventre vide « ne peut pas étudier dans de bonnes conditions », rappelle la présidente du premier syndicat étudiant en Picardie. « On craint également l’impact psychologique que tout cela va produire sur les étudiants, beaucoup tombent en dépression et les services de santé universitaire croulent sous les demandes d’aide psychologique. »
Des solutions, certes, mais trop insuffisantes
L’enveloppe de 500 millions d’euros prévue par l’État prévoit notamment d’augmenter le montant des bourses de 37 euros à 127 euros par mois, soit de 6,2 % à 34 %, a précisé à l’AFP le ministère de l’Enseignement supérieur. Un montant lacunaire puisque « les charges au sein des résidences CROUS augmentent de 3 à 4 % », déplore Flavie Quilan-Lacour.
Derrière ce montant d’un demi-milliard d’euros, une mobilisation étudiante record « réunissant 500 000 étudiants dans les rues de France durant la réforme des retraites ». Néanmoins, l’Unef Picardie, par la voix de sa présidente, met en exergue une « familiarisation du système », c’est-à-dire « qu’avec des situations familiales complexes non prises en compte (…) des étudiants passent à côté de ces aides ».
Fort de ce constat, le syndicat réclame, entre autres, « une allocation d’autonomie d’un montant équivalent au seuil de pauvreté, soit 1 110 euros par mois » et « une politique davantage ambitieuse avec la création de 150 000 logements CROUS ». Un service minimum qui, espérons-le, ne viendra pas entacher le SNU rêvé par le gouvernement et son budget faramineux de deux milliards d’euros.
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