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Publié le 17 nov. 2023 à 21:09Mis à jour le 17 nov. 2023 à 21:10
Une rencontre mais pas de résultat. Réunis à Saint-Denis ce vendredi , Emmanuel Macron et les chefs de partis ont conclu à l’impossibilité d’organiser en l’état un référendum sur l’immigration, ardemment réclamé par le dirigeant des Républicains Eric Ciotti qui avait décidé de faire l’impasse sur la rencontre. « Un consensus s’est dégagé autour de la table sur le fait qu’il paraissait compliqué d’élargir la possibilité de tenir des référendums sur des sujets sociétaux tels que l’immigration », s’est réjoui à la sortie devant la presse le chef du Parti communiste Fabien Roussel. « Je sors avec une grosse satisfaction, une satisfaction immense, c’est qu’il n’y aura pas de référendum sur l’immigration », a renchéri la secrétaire nationale d’EELV Marine Tondelier.
Elle a relevé que le chef du Rassemblement national, Jordan Bardella, « était tout seul lors de cette réunion » à défendre l’idée de ce référendum. « Ce n’est pas gentil de la part d’Eric Ciotti de l’avoir laissé seul alors que c’était son idée », a-t-elle ajouté, en référence à l’absence vendredi du patron des Républicains.
« Le président n’envisage pas pour l’instant cette possibilité », a confirmé Jordan Bardella. « J’ai été aujourd’hui à Saint-Denis le seul porte-parole de ceux qui veulent maîtriser l’immigration », a-t-il estimé. Eric Ciotti a rapidement réagi à distance : « comme je l’avais prédit, les rencontres de Saint-Denis de ce jour n’ont abouti à rien. Le Président renonce même à l’idée d’un référendum sur l’immigration. Tout ça pour ça ! ». Il a appelé la majorité présidentielle à voter en faveur d’une proposition de loi de son parti « pour stopper l’immigration de masse », à l’agenda de l’Assemblée le 7 décembre.
Article 11
Le secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné, a souligné que la question posée vendredi par Emmanuel Macron « n’était pas de savoir si on faisait ou pas un référendum sur l’immigration ». « Il s’agissait d’une proposition très concrète […] d’élargissement du champ du référendum de l’article 11 sur lequel il a consulté l’ensemble des formations politiques ».
Selon le responsable macroniste, « il n’y a pas de majorité » non plus sur l’objectif « d’étendre le référendum d’initiative citoyenne, avec l’abaissement des seuils » pour pouvoir l’organiser. « Yaël Braun Pivet, Renaissance, le RN et le Modem étaient favorables à l’élargissement de l’article 11 sur le référendum. Mais il a été constaté que la majorité nécessaire ne peut être assurée pour adopter un projet de loi dans les mêmes termes dans les deux assemblées », explique l’entourage de l’Elysée.
L’IVG dans la Constitution
Les responsables des partis ont par ailleurs annoncé que la date du 13 décembre leur avait été communiquée pour la présentation en Conseil des ministres du projet de loi inscrivant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution . Le texte atterrira au Parlement au premier trimestre 2024 avant une possible réunion du Congrès en mars, où 3/5e des députés et sénateurs devront avaliser la formulation retenue.
Parmi les autres sujets évoqués vendredi, les chefs de parti et Emmanuel Macron ont également longuement évoqué la guerre entre Israël et le Hamas, et en particulier la question des otages à Gaza. « Les négociations sont rudes » pour parvenir à leur libération, a souligné M. Roussel, en précisant que certaines des informations communiquées par le président étaient confidentielles.
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