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(BFM Bourse) – La marge opérationnelle courante de la société a reculé de plus de 10 points de pourcentage au premier semestre de son exercice 2023-2024, clos fin septembre. Mais le marché s’attendait toutefois à pire.
Si le plongeon des résultats de Rémy Cointreau a de quoi impressionner sur le papier, il n’est pas si surprenant. Le groupe de spiritueux fait face depuis plusieurs trimestres à une normalisation de la demande (qui avait certes atteint des niveaux exceptionnels) avec des niveaux de stocks élevés.
Les comptes de la société n’en ressortent évidemment pas indemnes, comme l’illustrent les résultats du premier semestre de l’exercice 2023-2024, clos fin septembre.
Déjà publié, le chiffre d’affaires de la société a chuté de 22,2% en données comparables sur un an pour tomber à 636,7 millions d’euros. Le résultat opérationnel courant (ROC), lui, a accusé une baisse de 43% toujours en données comparables, à 169,1 millions d’euros.
La marge correspondante s’est établie à 26,6% contre 36,8% au premier semestre de l’exercice 2022-2023, qui marquait toutefois un record. Le groupe avait alors réalisé en six mois l’équivalent d’une année de ROC.
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Des stocks élevés aux Etats-Unis
« Nos résultats semestriels ont été fortement impactés par le marché américain qui doit faire face à des vents contraires conjoncturels: niveau de stocks important lié à une forte normalisation de la consommation, intensité promotionnelle sans précédent et hausse des taux d’intérêt », a expliqué le directeur général de la société, Eric Vallat, cité dans un communiqué.
Le bénéfice net a lui été divisé par près de deux à 113,8 millions d’euros. L’endettement a augmenté, avec un ratio dette nette sur résultat brut d’exploitation (Ebitda) qui est passé de 0,65 à fin septembre 2022 à 1,57 un an plus tard, un niveau qui reste néanmoins confortable.
Concernant ses perspectives, Rémy Cointreau a confirmé l’ensemble de ses objectifs pour l’ensemble de l’exercice en cours à savoir une baisse de son chiffre d’affaires comprise entre 15% et 20% en données comparables ainsi qu’une baisse « maîtrisée » de sa marge opérationnelle courante, qui bénéficiera d’un programme de réductions de coûts de 100 millions d’euros.
« Aux Etats-Unis, les conditions de marché se sont détériorées avec la persistance d’un environnement fortement promotionnel et la hausse des taux d’intérêt qui impacte les capacités de financement des distributeurs. En conséquence, Rémy Cointreau ne prévoit pas de reprise de la croissance des ventes avant l’exercice fiscal 2024-25 », précise au passage l’entreprise.
A la Bourse de Paris, les investisseurs ont quelque peu hésité, en décortiquant cette publication. L’action a ouverte en baisse de 1%, avant de décoller pour atteindre plus de 7% puis d’effacer cette hausse. Vers 11h40, le titre s’adjugeait 1% à 109,6 euros.
Le marché s’attendait à pire
UBS note que le groupe a très légèrement manqué les attentes sur son ROC (169,1 millions d’euros contre un consensus à 169,7 millions).
Mais « nous pensons que les investisseurs tablaient sur un raté important, avant la publication », explique la banque suisse. En conséquence, avec « une baisse organique du ROC largement en ligne avec le consensus, cela pourrait suffire à répondre aux attentes » de ces mêmes investisseurs, déduit UBS dans sa note publiée avant l’ouverture du marché.
Stifel a de son côté confirmé son conseil à « conserver » et son objectif de cours à 115 euros. Le mois dernier, le bureau d’étude avait abaissé sa recommandation et abandonné son conseil à l’achat, déplorant une « visibilité réduite ».
« Il est douloureux de jeter l’éponge après l’effondrement du cours des actions au cours des six derniers mois mais la visibilité est si faible que nous craignons que le titre soit ‘dead money’ (investissement sans potentiel, NDLR) pendant un certain temps », jugeait la banque.
Stifel remarquait alors que les stocks de cognac avaient encore augmenté au cours du dernier trimestre, envoyant un mauvais message sur la demande sous-jacente. Le bureau d’études s’attend à ce qu’il faille encore au moins deux autres trimestre pour que ce niveau de stocks excessif soit liquidé.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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