[ad_1]
(BFM Bourse) – La banque allemande a relevé son conseil à l’achat sur le spécialiste du cognac et n’est plus à la vente sur Pernod Ricard. La tendance aux Etats-Unis commence clairement à s’améliorer aux pour Rémy Cointreau tandis que la valorisation de Pernod Ricard est désormais jugée trop faible.
En Bourse, il y avait un grand secteur à éviter l’an passé: les spiritueux, et même plus largement les alcooliers. Sur un an, l’action Rémy Cointreau perd 47%, Pernod Ricard abandonne 26,8%, et leur grand rival britannique Diageo chute de 20%. Les brasseurs ne sont pas beaucoup mieux lotis: Heineken perd 13%, Carlsberg 10%.
À lire aussi
Le secteur a été plombé par des volumes en berne, des niveaux de stocks très élevés et un marché difficile aux Etats-Unis. Leurs valorisations, auparavant portées par une exceptionnelle reprise post-pandémie (les revenus de Rémy Cointreau ont bondit de plus de 40% entre l’exercice clos en mars 2020 et celui achevé en mars 2023), se sont dégonflées avec cette normalisation. Ce qui n’est pas sans rappeler le parcours du luxe en Bourse, mais avec une trajectoire plus extrême.
Reste que les investisseurs, conscient de ces difficultés conjoncturelles mais aussi des qualités de ces entreprises, guettent le point d’inflexion. Un premier signal positif est venu de LVMH, membre du « big four » du cognac avec Hennessy (aux côtés de Martell, Rémy Martin et Courvoisier). Son directeur financier, Jean-Jacques Guiony, avait jugé fin janvier que le pire était peut-être passé pour la demande de cognac. Des propos qui avaient propulsé Rémy Cointreau en Bourse.
Ce jeudi Deutsche Bank vient apporter de l’eau au moulin des investisseurs les plus optimistes sur les spiritueux.
>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading
Inflexion de tendance aux Etats-Unis
La banque allemande a relevé son opinion à l’achat sur Rémy Cointreau, contre « conserver » précédemment, tout en rehaussant son objectif de cours à 112 euros contre 100 euros tandis qu’elle ne recommande plus de vendre l’action Pernod Ricard, passant à « conserver », avec une cible ajustée à 140 euros contre 135 euros auparavant.
L’établissement d’outre-Rhin soutient les cours des deux groupes, Rémy Cointreau s’adjugeant 2,4% à 92,22 euros vers 10h50, avec une pointe à plus de 5%, tandis que Pernod Ricard prend 1,1% ce qui constitue l’une des plus fortes hausses du CAC 40.
Deutsche Bank a écrit une note assez détaillée pour justifier son changement d’opinion sur Rémy Cointreau. La banque explique notamment qu’aux Etats-Unis, la tendance commence à connaître une éclaircie pour le champion du cognac. S’appuyant sur des données de Nielsen, elle signale que les volumes par rapport à 2019 sont désormais stables. La banque rappelle que Rémy Cointreau, en plus d’un marché difficile, a souffert de pertes de part de marché face à Hennessy et à de plus petits acteurs du cognac aux Etats-Unis. Mais ces pertes « commencent à s’atténuer », fait valoir l’établissement allemand.
« Nous pensons également que Remy pourrait être sur le point de terminer une période de déstockage, ce qui signifie que la croissance des expéditions peut dépasser la croissance de la déplétion (en clair les ventes de boîtes de spiritueux vendus par un grossiste à un distributeur, la demande en aval, par opposition aux ventes de Pernod à un grossiste, NDLR) dans un avenir proche », ajoute la banque allemande.
Dernier point sur les Etats-Unis: la montée en puissance de la tequila dans le pays ne se fait pas au détriment du cognac. Le principal perdant dans l’histoire c’est la vodka, explique Deutsche Bank, qui souligne qu’en réalité le cognac a le plus souvent gagné des parts de marché en même temps que la tequila.
Quant à la Chine, la banque allemande reconnaît que des risques existent, tant pour des raisons macroéconomiques que parce que parce que Pékin à lancé une enquête anti-dumping sur les eaux de vie étrangères. Toutefois, les ventes de Rémy Cointreau sont inférieures de 20% à la tendance globale du marché des spiritueux, ce qui laisse du champ au groupe pour accélérer sa croissance, estime l’établissement. Ce alors que les expéditions de cognac s’améliorent sur les derniers mois.
In fine la valorisation actuelle de Rémy Cointreau est trop basse pour Deutsche Bank. L’action s’échange à 24 fois les bénéfices attendus sur l’exercice actuel, en ligne avec la moyenne du secteur des biens consommation courant alors que le groupe bénéficie historiquement d’une prime de 56% (sur cinq ans).
Pernod Ricard trop bon marché
Si la société parvient à atteindre son objectif d’une marge opérationnelle courante de 33% pour l’exercice 2029-2030, Deutsche Bank estime que son bénéfice par action peut atteindre 7,52 euros et que l’action pourrait monter à 188 euros, environ deux fois son niveau actuel.
Pour Pernod Ricard, la banque allemande a publié une note moins longue. L’établissement remarque que l’action du groupe français a largement sous-performé les grands indices européens depuis qu’elle était passée à « vendre » en janvier 2023. Elle juge désormais que le titre est valorisé à sa juste mesure et que le couple rendement-risque est désormais équilibré.
La valorisation du groupe reste, selon elle, attrayante sur le papier, de même que ses moteurs structurels. « A plus long terme, nous pensons que Pernod offre une combinaison attrayante d’exposition aux spiritueux âgés (scotch, cognac, Irish whiskey) et aux marchés clés en croissance (Chine, Inde, États-Unis), combinée à un ensemble d’outils numériques qui peuvent apporter un avantage concurrentiel », fait-elle valoir.
Pernod Ricard est même « une entreprise de qualité », reconnaît-elle. Mais à cour terme il y a encore trop de vents défavorables (comme des pertes de marché aux Etats-Unis et les incertitudes en Chine) pour se positionner sur le titre.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
Vous suivez cette action ?
Recevez toutes les infos sur REMY COINTREAU en temps
réel :
[ad_2]
Source link