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(BFM Bourse) – La banque suisse est passée d’acheter à neutre sur le groupe de spiritueux, jugeant que les mauvaises tendances de la demande aux Etats-Unis n’ont pas encore atteint le fond de la piscine.
Les spiritueux figurent clairement parmi les grands secteurs qu’il convenait d’éviter cette année en Bourse. Rémy Cointreau trinque de 33,7% depuis le 1er janvier et Pernod Ricard plonge de 13,7%. A Londres, Diageo abandonne 23,7%. Le secteur a pâti d’une normalisation brutale de la demande, notamment aux Etats-Unis, avec des stocks élevés.
Et, dans une note publiée ce mercredi et consacrée aux alcooliers, la banque UBS ne voit pas vraiment de salut pour le secteur dans les prochains mois. « Not yet in festive spirits » (« Pas de quoi faire la fête »), titre même la banque suisse.
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Au vu de sa prudence sur les perspectives du secteur – en particulier sur les spiritueux – UBS a par là même abaissé son opinion sur plusieurs alcooliers, comme le spécialiste tricolore du cognac, Rémy Cointreau. La banque suisse est passée d' »acheter » à « neutre » sur la valeur, avec un objectif de cours ajusté à 113 euros contre 162 euros auparavant.
Ce qui pèse sur le titre Rémy Cointreau, l’action se repliant de 2,7% vers 13h30.
Le groupe français souffre depuis plusieurs trimestres de la faiblesse de son activité aux Etats-Unis. La société l’a encore souligné la semaine dernière à l’occasion de la publication de ses résultats semestriels. Ce marché « doit faire face à des vents contraires conjoncturels: niveau de stocks important lié à une forte normalisation de la consommation, intensité promotionnelle sans précédent et hausse des taux d’intérêt », expliquait son directeur général, Eric Vallat.
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Un marché américain encore terne
Selon UBS, il faudra encore attendre avant de voir la société revenir sur des tendances plus favorables. « Nous pensons que l’action pourrait être atone à court terme, car nous prévoyons que les ventes organiques négatives persisteront jusqu’au premier semestre de l’exercice 2024-2025 », anticipe la banque, sachant que la société clôture ses comptes à fin mars.
UBS considère que la baisse des ventes de cognac aux Etats-Unis n’a pas encore atteint le fond de la piscine. Selon ses propres données, les ventes « sell-out » (pour simplifier les ventes du distributeur au client final, par opposition au sell-in, qui vont du producteur au distributeur) de cognac du groupe aux Etats-Unis ont chuté de 25% en octobre sur un an, et progressé de 0,2% par rapport au même mois de 2019. Ce qui marque une dégradation par rapport au troisième trimestre 2023, où ces mêmes ventes avaient progressé de 2% par rapport au même trimestre de 2019, après une hausse de 11% au deuxième trimestre.
« La catégorie reste sous pression pour des raisons conjoncturelles et structurelles, et Rémy perd des parts de marché. Rémy a augmenté le plus ses prix au cours des dernières années, et l’activité promotionnelle de ses pairs s’est intensifiée », explique UBS. Ce qui implique que ces tendances négatives sur les ventes sell-out risquent de se poursuivre au cours des trois-quatre prochains trimestres, poursuit-elle.
De plus, si Rémy Cointreau s’en sort mieux que ses concurrents en Chine, le groupe devra composer avec une base de comparaison exigeante sur ses ventes ainsi que de vents macroéconomiques défavorables, prévient UBS. Et la division « liqueurs et spiritueux » (hors cognac donc) pâtit également de tendances défavorables, pointe l’établissement.
Pernod Ricard aura du mal à tenir ses objectifs
Au sujet de Pernod Ricard, UBS a confirmé son opinion à « neutre », tout en sabrant son objectif de cours à 167 euros contre 188 euros auparavant. L’établissement estime que la faiblesse de la demande en Chine et aux Etats-Unis pèsera sur l' »equity story » (l’histoire qu’une société raconte au marché pour le séduire) du groupe. UBS juge aussi que Pernod Ricard peinera sur l’exercice en cours à atteindre le bas de la fourchette de son objectif de croissance à moyen terme, à savoir une progression chaque année de 4% à 7% en données comparables, l’établissement retenant un chiffre de +3%.
UBS a par ailleurs abaissé son conseil à « vendre » sur Diageo, contre « neutre » précédemment , jugeant sa valorisation trop élevée au regard des difficultés du secteur. La banque a également dégradé le brasseur danois Carlsberg à « vendre » contre « acheter », en raison notamment du ralentissement du marché chinois.
La banque suisse recommande, a contrario, d’acheter l’italien Davide Campari-Milano, dont l’activité devrait surperformer celle de ses concurrents aux Etats-Unis, le brasseur néerlandais Heineken, qui gagne des parts de marché, et l’embouteilleur grec Coca-Cola HBC.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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