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Publié le 20 juil. 2023 à 20:22Mis à jour le 20 juil. 2023 à 20:50
Ce remaniement aura été le bon pour Aurore Bergé. La députée Renaissance de 36 ans qui n’avait pas caché, lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, son aspiration à rejoindre le gouvernement a été nommée ministre des Solidarités et des Familles en remplacement de Jean-Christophe Combe. Ce dernier était, avant sa sortie du gouvernement, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées.
Aurore Bergé va travailler avec Fadila Khattabi, jusqu’ici présidente (Renaissance) de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée, et désormais en charge des Personnes handicapées, en remplacement de Geneviève Darrieussecq (Modem).
Macroniste clivante et combative, Aurore Bergé quitte un poste clé qu’elle occupait depuis juin dernier, celui de la présidence du groupe Renaissance à l’Assemblée, pour lequel elle avait mené une campagne très méthodique.
Un début de carrière à droite
Malgré des relations parfois tendues avec des députés de son groupe et les autres groupes de la majorité, elle était toujours en première ligne pour tenter de faire adopter des textes et répondre aux oppositions dans un hémicycle souvent survolté.
Celle qui a commencé sa carrière politique à droite sous la bannière de l’UMP puis des Républicains, avant de rejoindre Emmanuel Macron en 2017, s’était un temps spécialisée sur les questions culturelles, en travaillant par exemple sur la régulation de l’audiovisuel. Elle s’était cependant fait remarquer sur d’autres sujets comme l’interdiction du voile lors des sorties scolaires.
Proche de Gabriel Attal
Habituée des plateaux de télévision et des radios, cette proche du nouveau ministre de l’Education, Gabriel Attal, va remplacer un ministre beaucoup moins connu du grand public.
Ex-dirigeant de la Croix-Rouge en France, Jean-Christophe Combe, doit céder sa place après avoir tenté d’animer le Conseil national de la refondation sur le « bien vieillir » et sans avoir pu détailler la « feuille de route » promise pour répondre aux problèmes posés par le vieillissement de la population.
Une proposition de loi très critiquée
Contrairement à Jean-Christophe Combe, Aurore Bergé, n’a pas officiellement dans son titre la charge de la politique d’Autonomie.
Pourtant, les acteurs du secteur du « grand âge » ne cessent de réclamer une stratégie ambitieuse pour répondre à la dépendance d’un nombre grandissant de personnes âgées. Si le précédent quinquennat a vu la création d’une nouvelle branche de la Sécurité sociale consacrée à ces questions, la loi « sur le grand âge » , un temps promise par Emmanuel Macron, n’a jamais vu le jour.
Une proposition de loi sur le « bien vieillir » a bien été portée par la majorité mais son manque d’ambition a suscité des critiques jusque dans les rangs de la majorité. Et sa discussion, déjà interrompue au printemps, a encore été reportée pour adopter en urgence la loi censée faciliter les reconstructions après les émeutes.
Simplifier le versement des allocations
La question de la stratégie pour faire face au vieillissement refera forcément surface lors de la discussion du prochain budget de la Sécurité sociale à l’automne. Nombre d’Ehpad, notamment publics, ont des difficultés financières et le gouvernement a chargé une députée de l’opposition de lui faire des propositions pour que le logement dans ce type d’établissement pèse moins sur le budget de certaines familles.
Parmi les autres chantiers techniques et au long cours qui attendent Aurore Bergé figure celui du déploiement de la « solidarité à la source ». Pour rendre l’obtention des prestations sociales plus simple et limiter les risques d’erreurs et de fraudes, le gouvernement a promis le préremplissage des formulaires de demandes de RSA ou encore de prime d’activité à partir de 2024.
Petite enfance
L’exécutif compte aussi sur la nouvelle ministre des Familles pour la mise en oeuvre de sa stratégie sur la petite enfance et notamment l’accompagnement des familles les plus modestes et souvent monoparentales pour les aider à faire garder leurs enfants.
A court terme, Jean-François Combe devait présenter une mise à jour de sa stratégie de lutte contre la pauvreté. Reste à savoir si ces annonces déjà reportées pourraient être renvoyées à la rentrée. Le temps pour Aurore Bergé de s’approprier ses nouveaux dossiers.
Avant même l’officialisation de son entrée au gouvernement, le vice-président du groupe Renaissance à l’Assemblée, le député de Paris Sylvain Maillard, qui avait assuré l’intérim lorsqu’Aurore Bergé a accouché, a annoncé être candidat à la tête du premier groupe de la majorité.
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