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Le dialogue entre les industriels et le terreau local est la clé de la réussite du projet de réindustrialisation estime l’Académie. Elle pointe aussi « un besoin d’explication », sur la transition énergétique notamment.
Pour organiser la réindustrialisation, il faudra faire preuve de plus… « d’empathie ». C’est l’une des principales recommandations faites par l’Académie des Technologies, qui plaide pour une concertation en profondeur entre industriels et terreau local, dans une note présentée lundi.
La réindustrialisation doit se faire « avec les citoyens, il faut une démarche participative, de l’empathie, de l’écoute pour viser une acceptabilité et transformer les inquiétudes en projets adaptés », a déclaré Patrick Peleta, ex-directeur général délégué de Renault et nouveau président de l’Académie des technologies, lors d’une conférence de presse.
L’Académie s’est penchée sur la forte désindustrialisation subie par la France « qui a perdu 3 millions d’emplois industriels en 40 ans entre 1975 et 2014, et se situe à la 22e place sur 27 en taux d’emploi industriel au sein de l’UE ».
Éviter les rejets et les blocages
« Il est essentiel d’organiser les débats publics locaux en vue de l’implantation d’un site industriel avec le plus d’empathie et de sincérité possible et la prise en compte des spécificités du tissu local » pour éviter les rejets, les blocages et les oppositions, a souligné Patrick Pelata.
Une entreprise « doit arriver avec beaucoup d’empathie plutôt qu’avec une grosse machine de communication, et accepter que son projet soit modifié après les débats publics » a-t-il ajouté.
Pour favoriser l’implantation de nouvelles usines, tout un écosystème doit se développer, selon lui, unissant entreprises, start-ups, universités, organismes de recherche, de formation initiale et continue » en lien avec les collectivités locales et l’État.
« Dialogue citoyen »
Il y a par ailleurs « un besoin d’explication » sur la transition climatique, énergétique ou numérique en cours, et sur les besoins « multipliés » d’énergie décarbonée « afin de continuer à mener la vie que nous connaissons », a ajouté Denis Ranque, ex-patron de Thalès, membre de l’Académie.
Comme s’y emploient des gens aussi différents que « l’ingénieur Jean-Marc Jancovici », patron du Shift project et auteur de la BD à succès « Un monde sans fin » sur l’énergie, « ou le président de la République », M. Ranque estime que « parlementaires et industriels devraient savoir expliquer la cohérence des transitions en cours, qui sont très complexes ».
En particulier, tout en conservant « le temps du dialogue citoyen », il faut « accélérer l’inventaire minier en France » pour déterminer les gisements susceptibles de répondre aux besoins de l’industrie et de l’énergie en nouveaux « intrants », ou matières premières, indique l’Académie dans son rapport.
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