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Emmanuel Macron a affirmé ce lundi que la France soutiendra le développement d’un « vaisseau spatial cargo » européen destiné à acheminer du fret vers les futures stations spatiales.
« Nous devons nous lancer dans cette compétition ». En déplacement à Toulouse ce lundi, Emmanuel Macron a annoncé que la France soutiendra le développement d’un vaisseau spatial cargo européen. Un marché « potentiellement considérable, tant dans ses besoins civils que militaires », a expliqué le chef de l’Etat.
Le soutien au développement d’un cargo spatial « sera un des axes principaux (du plan d’investissements) France 2030 sur l’espace dans les prochaines années », a-t-il promis, car « on ne peut pas se satisfaire d’un monde où toutes les sociétés de demain seront américaines ou chinoises dans ce domaine ». Et d’ajouter qu’il faudra appliquer « la même méthode que pour les lanceurs, en ouvrant la voie aux initiatives privées, en autorisant les paris les plus risqués ». « Je sais que nous avons des pépites en maturation », a-t-il encore indiqué, faisant référence à The Exploration Company, une start-up franco-allemande.
Il y a un mois, l’Agence spatiale européenne a annoncé le lancement d’une « compétition entre des entreprises européennes innovantes » pour la fourniture d’un vaisseau-cargo pouvant servir au-delà de l’orbite basse, c’est-à-dire plus loin que l’ISS, à horizon 2028. Ce véhicule spatial non habité dans un premier temps sera destiné à l’acheminement de marchandises et de matériel (nourriture, pièces détachées…) vers les futures stations spatiales. À terme, l’ESA envisage toutefois d’en faire un vaisseau capable d’accueillir des astronautes.
Nouvelle approche
Ce nouveau vaisseau développé avec des partenaires privés un vaisseau cargo devra être « récupérable et réutilisable », contrairement au dernier modèle européen, le vaisseau ATV qui se désintégrait dans l’atmosphère lors de son retour vers la Terre, relève Le Parisien.
Ce concours préfigure la nouvelle approche qu’entend adopter l’ESA, sur le modèle de la Nasa, en achetant des services de lancement à des industriels plutôt qu’en développant elle-même des programmes. Un principe qui s’appliquera « sans limite à la capacité », c’est-à-dire pour tous les types de lanceurs, a précisé Josef Aschbacher à l’issue du Sommet, patron de l’Agence spatiale européenne. Le monde « se tient à un moment-pivot de l’exploration spatiale », a-t-il rappelé, avec une « nouvelle économie » et des entreprises privées qui « révolutionnent le paysage, des lanceurs jusqu’à l’exploration ».
À elle seule, la France représente aujourd’hui la moitié de l’industrie spatiale européenne. Sur les 54 milliards d’euros dédiés à France 2030, 1,5 milliard sont consacrés au spatial, ayant d’ores et déjà permis de faire éclore huit projets de micro-lanceurs, des petites fusées réutilisables, et quatre autres pour des constellations de satellites.
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