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La cheffe des députés insoumis Mathilde Panot avait déjà indiqué qu’elle se rendrait à la cérémonie, souhaitant que soit rendu hommage « à l’ensemble des victimes françaises de cette guerre au Proche-Orient ». La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, l’a appelée à « laisser ce moment » aux victimes du Hamas.
Alors que les responsables de La France insoumise souhaitent se rendre à l’hommage qui sera organisé mercredi pour les victimes françaises de l’attaque du Hamas contre Israël, mais certaines familles refusent la venue du mouvement de gauche radicale.
J’ai « l’intention d’y participer » a fait savoir dimanche sur BFMTV le coordinateur de LFI, Manuel Bompard. Il est « normal que la nation rende hommage à des victimes », a-t-il ajouté, assurant « partager » la « peine » et le « chagrin » des familles, sans « volonté de mélanger un hommage national à un moment de politique ».
Panot veut un hommage pour « l’ensemble des victimes françaises » de la guerre
La cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot avait déjà indiqué qu’elle se rendrait à la cérémonie, souhaitant que soit rendu hommage « à l’ensemble des victimes françaises de cette guerre au Proche-Orient », donc aussi aux Franco-Palestiniens tués à Gaza par l’armée israélienne. Selon les autorités françaises, 42 citoyens français ou franco-israéliens ont été tués dans l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre.
L’hommage, présidé par Emmanuel Macron, sera rendu, exactement quatre mois après l’assaut du mouvement islamiste palestinien, au monument pour les victimes du terrorisme sur l’esplanade des Invalides à Paris.
Des familles de victimes refusent la présence de LFI
Plusieurs familles de victimes du Hamas ont demandé, via le collectif No Silence et dans un courrier adressé mardi dernier au chef de l’Etat, que la présence du mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon soit « interdite ».
« Entre indécence, absence de respect, relativisme et négationnisme, La France Insoumise et ses portes-parole se sont illustrés par des propos gravissimes depuis le pogrom du 7 octobre », accusent-elles dans leur lettre.
LFI a créé la polémique après les attaques, refusant notamment de qualifier le Hamas de groupe « terroriste » et préférant parler de « crimes de guerre ». Le collectif de familles l’accuse aussi de « porter une très lourde responsabilité dans l’explosion de la judéophobie » dans le pays.
Manuel Bompard a défendu son mouvement, estimant que certains passages de leur courrier « paraissent attribuer à La France insoumise des positions qu’elle n’a jamais défendues ». Il a également affirmé qu’il n’était « nullement » dans leurs intentions de « transformer un moment d’hommage national dans un moment politique », jugeant « normal » que les Français tués par le Hamas aient droit à un hommage.
« Si nous n’y allons pas, vous allez me reprocher de ne pas partager la peine ou l’émotion des familles de victimes, ce qui n’est pas le cas », a aussi déclaré le député.
Xavier Bertrand pense qu’ils « feraient bien de ne pas venir »
La venue des responsables de la gauche radicale à cet hommage fait réagir à droite et au sein de la majorité. Olivier Marleix a dit sur Radio J comprendre l' »émotion » et le « malaise » des familles « tant La France insoumise a banalisé cette attaque terroriste ». Le chef de file des députés Les Républicains estime toutefois que le mouvement peut y participer « en signe de repentance ».
Au contraire de Xavier Bertrand. « Moralement, ils feraient bien de ne pas venir, par respect pour les victimes (…) Quelle honte », s’est indigné le président LR de la région Hauts-de-France sur BFMTV, accusant, lui aussi, les représentants de LFI d’avoir « toujours, par leurs actes, favorisé la montée de l’antisémitisme en France ».
« Ne nous laissons pas prendre ce moment »
Le 7 février, « nous ne devons parler que, et uniquement que, des victimes des attaques terroristes du Hamas. Ne nous laissons pas prendre ce moment », a commenté de son côté la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, sur LCI. « Je demande à Mathilde Panot pour une fois de laisser ce moment d’hommage solennel dont la nation a besoin », a-t-elle également déclaré.
« Est-ce que la France insoumise n’a que pour seule compétence l’indécence et l’insolence? Oui, et encore oui. Ils passent leur temps à faire de la provocation sans solution et du buzz médiatique pour servir une seule chose: leur ego », a encore fustigé la ministre déléguée.
Des propos contre lesquels s’est élevé le député LFI Eric Coquerel, en ligne sur BFMTV depuis la frontière palestinienne où il s’est rendue avec une délégation d’élus français essentiellement issus de la gauche. « Je trouve ça assez incroyable qu’une cérémonie officielle en hommage à des victimes, à des otages, exclue un groupe », a-t-il déclaré.
LFI appelle à un « cessez-le-feu durable »
L’élu a également souligné que LFI appelle à un « cessez-le-feu durable, permanent et immédiat » à Gaza et à la libération des otages détenus par le Hamas, ce qui est également la position adoptée par la France dans le conflit entre le Hamas et Israël.
L’attaque du Hamas, d’une violence et d’une ampleur inédites dans l’histoire d’Israël, a entraîné la mort d’environ 1.140 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles israéliennes.
En réaction, Israël a déclenché une offensive aérienne et terrestre sur Gaza, qui a fait plus de 27.000 morts, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, selon un dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.
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