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La Coupe du monde de rugby 2023 organisée en France s’annonce comme un dynamiteur pour l’économie du rugby hexagonal. Comment la Fédération Française de Rugby compte-t-elle en tirer profit ?
Stades remplis, supporter exaltés… La Coupe du monde de rugby bât son plein depuis le vendredi 8 septembre. Et ce rendez-vous sportif d’envergure est en train de se transformer en manne financière pour les organisateurs, dont fait partie la Fédération Française de Rugby.
Entre 45 et 50 millions d’euros reversés à la FFR
Et elle compte bien sur cet évènement pour booster ses finances. Grâce aux différents partenariats de sponsoring, les 2,5 millions de billets vendus, le merchandising, les droits télé et les autres entrées financières provenant de la consommation des spectateurs, le mondial va directement générer des centaines de millions d’euros.
D’après un rapport rédigé par l’Inspection Générale des Finances et le Ministère du Sport Français, 476 millions d’euros de bénéfice vont être générés durant ces sept semaines de compétition. Sur cette somme, la FFR percevra entre 45 et 50 millions d’euros selon Jacques Rivoal, président du Comité d’Organisation de la Coupe du monde de Rugby.
Comment cette somme va-t-elle être utilisée ?
Un pécule que Florian Grill, le président de la Fédération Française de Rugby, veut utiliser pour faire évoluer son sport. Tout d’abord, profiter de la publicité faite par le mondial pour attirer de nouveaux adeptes du ballon ovale. Une hausse de 20% du nombre de licenciés filles comme garçons est espérée au sortir de la compétition. Une partie des fonds serviront donc au développement des infrastructures du rugby amateur et à la formation.
La fédération souhaite aussi mettre l’accent sur le développement du Rugby à 7 qui est un sport Olympique. Selon Pierre Rondeau, économiste du sport: « Le Rugby à 7 est plus télégénique et très agréable à regarder pour tous les néophytes. Ce qui permet d’attirer encore plus de nouveaux adhérents. Sans oublier qu’à un an des Jeux Olympiques Paris 2024, la Fédération de Rugby veut tout mettre en œuvre pour offrir une médaille à la France. »
La fédération s’est également engagée à reverser une partie des bénéfices de la Coupe du monde dans des projets RSE. « L’investissement dans le rugby, c’est un enjeu de société et un enjeu d’éducation », défend Florian Grill. Parmi les projets, la fédération veut notamment développer le rugby féminin, en construisant des vestiaires féminins dans les clubs amateurs. La construction d’infrastructures adaptées pour permettre aux personnes à mobilité réduite de pouvoir pratiquer le rugby est également prévue tout comme un soutien aux clubs qui pratiquent le Rugby Santé (pratique du rugby dans le processus de rémission d’un cancer).
Réduire le fossé économique avec les autres sports
En 2007, la France était déjà organisatrice de la Coupe du monde de Rugby. Ce mondial français avait généré un bénéfice de 168 millions d’euros dont 24 millions remis à la FFR. Grâce à cette enveloppe, le rugby français avait pu gérer la hausse significative de ses licenciés, avec une augmentation de 13% un mois après la fin de la compétition. L’exposition du rugby a également fortement progressé depuis 2007. Les droits TV ont été multipliés par quinze, passant de 29 millions d’euros en 2007 à 454 millions en 2023.
Aujourd’hui, avec ses 303 048 licenciés, le rugby est le dixième sport le plus pratiqué en France. Alors qu’il est le deuxième le plus médiatisé derrière le football. D’après Florian Grill, cette Coupe du monde en France doit aussi servir à booster la pratique de ce sport pour réduire à long terme le fossé économique immense qu’il existe entre le rugby et d’autres sports dans notre pays.
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