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Le bailleur social Val de Berry a décidé de repousser à début avril la destruction d’une tour à Bourges. Une colonie de chauves-souris étant installée, il préfère attendre la fin de l’hibernation.
Trêve hivernale pour les chauves-souris. Dans une tour du quartier de Turly, à Bourges, environ 200 chauves-souris se sont installées cet hiver pour hiberner, raconte France-Bleu. Or le bailleur social, Val de Berry, prévoyait de démolir ce bâtiment début mars. « Les spécialistes nous ont signalé que plus de 200 mammifères continuaient d’y hiberner, on a donc retardé la démolition », raconte le président de Val de Berry, Emmanuel Riotte.
Si les travaux avaient déjà pris du retard, ce nouvel aléa a surtout un coût. Sur un autre chantier, la rénovation thermique a dû être stoppé quatre mois. « Les entreprises ont dû démonter les échafaudages et devront les remonter ensuite. C’est 5.000 euros en plus sur la facture pour nous », précise Emmanuel Riotte. Et surtout, il a fallu expliquer le retard aux locataires.
Une charte a été signée, il y a sept ans, entre le bailleur social et le muséum de Bourges ainsi que l’association Chauve qui peut. Laurent Arthur, trésorier de l’association Chauve qui peut, explique à France Bleu que « c’est exemplaire car c’est de l’initiative de ce bailleur social de stopper les chantiers si on indique la présence d’animaux. Ils n’attendent pas les injonctions des services de protection de la nature ». Il espère que ce genre d’initiative sera développée dans toute la France.
Attention à la rage
La préservation des chauves-souris est à mettre en lien avec la protection de la biodiversité. Non seulement, les chauves-souris peuvent chasser jusqu’à 3.000 insectes par nuit, de quoi réguler durablement les populations d’insectes, mais surtout selon l’Observatoire national de la biodiversité, 43% des chauves-souris ont disparu en France entre 2006 et 2021. Néanmoins, attention de ne pas vous en approcher. Fin janvier, une femme a été mordue par une chauve-souris. Un cas très peu courant. La Société française pour l’étude et la protection des mammifères (SFEPM) rappelle que les contacts fortuits sont rares. « Son vol est très précis et son système de guidage par ultrasons (écholocalisation) permet de détecter des objets d’une grande finesse », indique-t-elle.
Si vous trouvez une chauve-souris blessée ou affaiblie ou bien qu’elle s’est invitée chez vous, il est très important de ne pas la toucher et d’appeler un spécialiste et, en dernier recours, de la manipuler avec des gants épais. Si les griffures ou morsures sont rares, les chauves-souris peuvent toutefois être porteuses du virus de la rage, le lyssavirus EBLV-1 sur le territoire métropolitain. Seules deux espèces de chauve-souris sur les 36 connues en France peuvent le porter.
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