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Publié le 1 janv. 2024 à 18:45
En attendant le Nouvel An chinois, le 10 février prochain, la Chine a fêté à sa manière le Nouvel An occidental avec un voyage inaugural très symbolique, celui du premier grand bateau de croisière construit dans un chantier naval chinois. L’« Adora Magic City » a pris la mer ce lundi 1er janvier depuis Shanghai, marquant l’arrivée de la Chine sur un segment de marché de la construction navale jusqu’alors dominé par les industriels européens, notamment les Chantiers de l’Atlantique pour la France.
Construit par Shanghai Waigaoqiao Shipbuilding, « l’« Adora Magic City » n’a rien à envier aux « monstres des mers » construits par les Européens avec sa longueur de 323,6 mètres, sa largeur de 37 mètres et sa jauge brute de 135.000 tonnes. Doté de 16 ponts et de 2125 cabines, ce nouveau fleuron de l’ex-Empire du Milieu peut transporter jusqu’à 5246 passagers. Mais, comme souvent avec la Chine, l’avancée industrielle doit beaucoup, au départ, aux Occidentaux.
Deux coopérations parallèles
De fait, ce premier grand paquebot chinois est le fruit de deux coopérations menées en parallèle par le groupe industriel public China State Shipbuilding Corporation (CSSC) – dont Shanghai Waigaoqiao Shipbuilding est l’une des entités -, avec, d’une part, le constructeur naval Fincantieri et, d’autre part, avec Carnival, géant mondial de la croisière. Un duo occidental qui ne manque pas de pertinence dans la mesure où l’Américain est un client régulier Fincantieri.
Sur le plan industriel, la réalisation de l’« Adora Magic City », dont le coût a été officiellement chiffré à près de 6 milliards de yuans, a par ailleurs nécessité le recours à de nombreux fournisseurs étrangers, notamment européens. A titre d’exemples, le Suédois ABB a fourni des générateurs diesel ainsi que deux systèmes de propulsion de type Azipod, tandis que l’allemand Fassmer s’est vu commandé 20 canots de sauvetage, d’une capacité de 314 personnes.
Pour autant, la réalisation de ce premier grand paquebot chinois, qui a été retardée par la pandémie de Covid-19, constitue une nouvelle donne dans la mesure où la croisière est un énième secteur dans lequel elle file vers sa souveraineté. Jusqu’à présent, pour l’essentiel juste avant la crise sanitaire, la clientèle chinoise avait goûté à cette nouvelle activité de loisirs en profitant de la présence d’armateurs occidentaux tels l’italien Costa, filiale de Carnival.
Le géant américain reste toutefois à bord puisque partenaire de CSSC dans la société opérant l’« Adora Magic City ». Petit détail qui ne manque pas de sel : le paquebot bat pavillon panaméen, indiquent les sites spécialisés.
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