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Publié le 7 oct. 2023 à 10:00Mis à jour le 7 oct. 2023 à 10:08
A moins de 300 jours des Jeux Olympiques, faut-il s’inquiéter d’une recrudescence des punaises de lit ? Alors que la sphère médiatique et politique s’est récemment emparée du sujet – jusqu’aux télévisions américaines-, les hôteliers français entendent rassurer leurs clients.
Certes, ces professionnels de l’hébergement nocturne ont particulièrement exposés, puisqu’ils accueillent de nombreux voyageurs susceptibles de transporter ces insectes. Et que ces derniers, comme leur nom l’indique, affectionnent particulièrement la literie. Mais « nous n’avons pas du tout remarqué d’aggravation de la situation », affirme Véronique Siegel, présidente de la branche hôtellerie de l’Umih, principal syndicat du secteur.
« Il y a d’ailleurs moins de risque de prolifération dans un hôtel par rapport à un logement de particulier, car les chambres sont nettoyées tous les jours. Il est donc plus facile de les repérer que lorsqu’on change ses draps une fois par semaine », assure-t-elle.
Protocole rodé
D’une manière générale, « il faut arrêter de comparer les hôtels avec un cinéma ou un train. S’il y a un cas, il est circonscrit à un endroit restreint », fait valoir un professionnel. « Et le secteur est très au fait du sujet, puisque cela fait 15 ans que le problème est connu ».
Les équipes de nettoyage sont en général sensibilisées, et portent une attention particulière aux endroits sensibles. « L’idée est de les détecter le plus tôt possible », poursuit Véronique Siegel.
Quand c’est le cas, de nombreux établissements procèdent de manière similaire pour éviter une diffusion très néfaste pour l’image et les comptes de l’hôtel : la chambre est immédiatement traitée à la vapeur, puis isolée pendant une semaine avant un second passage. Elle est ensuite remise en service, mais fait l’objet de deux autres traitements préventifs. Certaines sociétés spécialisées optent, elles, pour des traitements chimiques.
Pieds de lit numériques
En plus de la vigilance du service de chambre, quelques hôtels ont également recours à des solutions technologiques. A Paris, 80 d’entre eux se sont attaché les services de la start-up finlandaise Valpas, qui leur garantit un label « sans punaise ». Le tout grâce à des pieds de lits numériques qui « libèrent les clients des punaises qu’ils peuvent porter » et préviennent immédiatement le gérant de l’hôtel.
Le coût du forfait à l’année, qui varie selon le nombre de chambres de l’établissement, « permet de réagir tout de suite. Car certains clients n’ont pas de réactions allergiques quand ils se font piquer, cela peut prendre beaucoup de temps avant qu’on s’en rende compte. Si c’est le cas au bout de plusieurs jours, cela coûtera beaucoup plus cher de faire venir une société spécialisée », résume Fabienne Ardouin, présidente des hôtels du GHR (Groupement des hôtelleries et restauration de France). « Mais cela fait deux ans que j’ai ce système et je n’ai eu aucune punaise de lit ».
De fait, l’ensemble des professionnels interrogés ne font état d’aucune recrudescence du phénomène ces derniers mois. Et même si la demande n’est pas impactée, l’image de Paris renvoyée par certains médias n’est pas de nature à améliorer le climat des affaires. « J’ai une clientèle en grande partie internationale. Depuis que CNN en a fait un sujet, je passe mon temps à répondre à mes clients pour les rassurer », soupire Fabienne Ardouin.
Pas d’augmentation des cas chez Airbnb
Egalement concerné, Airbnb ne constate « pas de phénomène à Paris », fait-on savoir du côté de la plateforme. En cas de signalement, celle-ci désactive l’annonce du logement concerné, jusqu’à ce que le propriétaire fournisse la preuve de l’absence de punaises de lits.
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